Le titre s’inscrit en résonance avec « Autopsie d’un meurtre » tourné en 1959 par Otto Preminger qui constitue une référence dans le genre « films de procès » si prolifique aux USA. Au delà des péripéties du procès, Preminger mettait en évidence la fragilité de la position des femmes dans la société américaine de l’époque. Ici, Justine Triet s’en sort plutôt bien montrant avec force, au delà de la violence du procès où l’intime est déballé en public, celle qui peut se déployer avec de moins en moins de retenue au sein d’un couple , même si il appartient à un milieu culturellement favorisé.

Enquête policière sur fond de culpabilité forte d'un père envers son fils devenu malvoyant à l'âge de 4 ans suite à un accident.
L'actrice joue superbement ainsi que le fils malvoyant.
Dialogue en français et anglais car l'actrice joue une allemande de naissance.
Le procès qui l'accuse d'avoir tué son mari est parfaitement exécuté et proche de la réalité judiciaire.
Le client d'aveugle du fils va joué malgré lui le cobaye testeur et sauvera in-extremis l'issue du procès évitant ainsi à la mère comme à l'enfant d'être séparé définitivement.
A voir pour l'intrigue policière, les acteurs bien sûr, les paysages se déroulant proche de Grenoble.

Un film étonnant avec un Pierre Niney loin, très loin du rôle d'Yves Saint Laurent...horrible avec ses collaborateurs, mais pas méchant. Avec quelques scènes jubilatoires qui interrogent sur la créativité...Pourquoi pas moi?On peut tous être créatifs et poétes finalement

Contrairement aux propos de JF dans les cahiers, je ne pense pas qu’à la fin du film, on puisse imaginer qu’ Ansa et Holappa aient une chance d’aller vers  « le bonheur ». Je crois que, plus modestement, ils n’affronteront plus solitairement l’hostilité de Temps modernes à l’agonie et c’est déjà beaucoup. Que Chaplin les accompagne.
Merci à Aki Kaurismaki pour ce beau conte poétique contemporain et engagé.