Dans La pêche au trésor Harpo Marx sortait de son manteau une quantité d'objets aussi insolites les uns que les autres, par exemple une jambe de mannequin, un boulier, un chien, des boîtes de sardines, des casseroles, une main mécanisée, une enseigne de coiffeur… Le scénario d’Eddinton procède un peu de la même manière on y trouve accumulées dans la plus grande confusion idéologique toutes les plaies de l’Amérique (l’avant garde de notre civilisation). Mais ça dure une heure et demi, c’est beaucoup moins drôle et ça finit par devenir indigeste. Sur la fin, la tentative bâclée de transformer ce pensum en thriller tombe également à plat faute d’avoir su rendre les personnages intéressants. L’intention était probablement louable mais la réalisation est un achec.

Avec cette fable tragique qui met en scène le duel incertain entre une influenceuse rugueuse d’origine populaire et une journaliste BCBG, Dupieux vire t il vers la gravité ? A suivre.

Il est étonnant (?) de voir les commentaires se focaliser sur la seule influenceuse et occulter le fait que ce film met en scène une sorte de duel entre une figure (plutôt rugueuse) des réseaux sociaux et une autre figure (plutôt condescendante) représentative, elle, des médias traditionnels. Aucun des deux univers ne l'emporte réellement sur l'autre dans cet affrontement, la fin de la fable relève de la tragédie .

Je suis toujours très curieux de découvrir un nouveau film de ce réalisateur, toujours déroutant...là le sujet est passionnant : une influenceuse ignoble et cynique v/s une journaliste peu scrupuleuse, parfois on n'y croit pas mais ce n'est que du cinéma!

Ali brillant intello (le double du réalisateur?) confronté aux multiples aspects de la question paternelle finit par perdre pied. Fallait il en rajouter avec des flashs fantastiques à la David Lynch ?