La lutte des classes racontée de manière satirique et vivante , avec des personnages hauts en couleur. Bon j'aurais aimé une autre fin...je n'en dis pas plus!

un film divertissant et joyeux, de bonnes répliques au service de comédiens talentueux
bref un moment agréable,
malgré une fin qui n'est pas tout à fait à la hauteur du reste

Film déroutant dont, même si l'on a lu le synopsis, on ne sait pas où il va nous mener, tant il aborde des thèmes et des approches différentes : il oppose l'engament amoureux et affectif à celui, quasi sacerdotal, des grands musiciens internationaux ; il nous confronte à des "hasards" mystérieux, fantastiques1 (un petit peu de Gogol ?) ; il nous plonge enfin dans les doutes de la fidélité en amour et en amitiés et de la responsabilité parentale.
Deux trajectoires artistiques se croisent, celle d'Elena qui doit accepter la baisse de ses capacités et quitter sans doute la "grande scène", celle de Mathias qui a quitté son refuge japonais pour, peut-être, recourir les scènes du monde...
Les interventions de Max, l'agent de Mathias (Hippolyte Girardot, parfait), sont de parfaits contre-points des récits -on penserait presque à la petite coccinelle des bas de palanche de Gotlib, ou plus "sérieusement" à un ange gardien, voire à un ange un peu tentateur...
Arnaud Desplechin choisit que la famille de Pierre soit israélite. Ceci n'a pas d'effet significatif sur le scénario, mais m'apparaît, en ces temps où la judaïté est peut-être plus difficile à porter, comme une jolie occasion d'affirmer qu'elle fait bien partie, sans ambiguïté, de notre paysage.
NB. La première affiche choisie par le distributeur représentait C. Rampling, qui incarne -superbement- l'exigence de travail et de concentration, l'engagement demandés à un "grand musicien". La seconde, choisie semble-t-il en définitive en remplacement de la première an, montrant un baiser de Claude et de Mathias divulgache bizarrement le film...

Un film fort et d'une grande humanité , non ce n'estpas un film "ca

"film carte vitale", entendu l'autre jour sur France Culture, c'est méprisant de dire cela je trouve...en tout cas l'avant première avec la réalisatrice était passionnante

Film très prenant, avec une très belle tension narrative, qui plus est sur un "vrai" sujet, avec des enjeux réels, qui justifient qu'on s'y penche.
Les mouvements de la caméra qui suit à la trace l'infirmière Lucy-Léa Drucker nous éreinte ; sa fatigue autant nerveuse que physique est excellemment bien rendue, et il est heureux que Laura Wandel ait choisi un format très court.
L. Wandel a choisi de ne pas être explicite sur le "hors champ", sur notamment le tenants et aboutissants de la situation familiale et affective des deux protagonistes, toujours est-il qu'elles sont chacune "mère célibataire", ce qui explique sans doute l'empathie particulière de Lucy pour Rebecca-Anamaria Vartolomei, excellente en mère exclusive.
Rebecca est exclusive dans la mesure où, forte de l'amour qu'elle porte pour son fils, elle n'a aucun esprit critique, elle exclue de prendre le moindre recul sur la façon dont elle s'en occupe. Elle semble avoir exclu le père de tout rôle, elle refuse d'imaginer que sa façon de nourrir Adam puisse poser problème... On ne peut qu'imaginer qu'elle s'est construite elle-même hors d'un environnement familial rassurant.
Lucy, à force d'empathie, finit pas dérailler. Même si des hospitaliers professionnels indiquent que les décisions se prennent collectivement, dans une mécanique qui protège chacun et notamment les soignants trop investis, l'urgence des décisions empêche ici une saine concertation à la croisée des enjeux sociaux, juridiques et de santé.
Dès lors qu'un appel avec son fils libère un peu Lucy de ses contraintes familiales, elle choisit -par compensation ?- de surinvestir sur Rebecca et prend des décisions pour elle, alors qu'il n'y a plus urgence...
L'individu contre la machine administrative ? C'est un peu plus compliqué que ça... On n'est pas dans un feel-good movie.

Tours 5 septembre 2025

Curieux duo de jeunes en bas de l’échelle dont on devine rapidement qu’ils ne pourront jamais la remonter. On sent la patte du géographe Christophe Guilluy. Même avec le recul, j’ai du mal à saisir quel est le vrai sujet du film : l’amitié dans la dêche, le territoire, le travail , la justice … Pour autant, certaines scènes sensibles sonnent juste. PS contrairement à ce que disent les Studio, Toni n’est en rien le roi du BTP : tout juste un intermédiaire à la limite de la légalité et totalement vulnérable.

Une belle surprise que ce film qui parle aussi de l'exploitation (in)humaine et de nos poubelles radiaoctives...Au début les deux personnages sont assez énervants dans leur rôle de loosers , mais on finit par s'attacher à eux

Entre connections et déconnections du portable , qu’il est fragile le lien qui semble protéger Fatem et son sourire suspendue au dessus du vide, au dessus de la mort jusqu’à ce que … Désespérant et enrageant.

Un silence total à la sortie de ce film, chacun se regardait tristement, un jeune couple est resté à sa place assis, prostré, en larmes .Quelle sorte d'être humains peuvent infliger cela à d'autres êtres humains ?

Quand on connait les conditions de tournage, ce film est époustouflant, par l' histoire qu'il relate,
avec une certaine interrogation, et une possibilité d'interprétation de la fin :
les bourreaux peuvent ils devenir meilleurs?

Pas de quoi se voir attribuer la palme d'or ... le côté "tournage dans des conditions clandestines" a beaucoup joué dans l'estime que reçoit ce film ;le scénario et les acteurs sont bons ,sans conteste , mais l'émotion cinématographique n'était au rendez vous, pour moi ... déception au sortir de la séance !

Au contraire ça mérite la palme, ( Anora l'année dernière, à mon sens ne le méritait pas) mais nous ne sommes pas le jury et chacun juge...sinon j'exhorte Jafar Panahi de nous faire une suite avec nos pieds nickelés iraniens, c'est trop tentant d' imaginer que le régime fasciste des Mollah est (enfin) tombé...en 2030...2040 ...il finira par tomber c'est sur , et qu'advient il des collabos?
ce serait top

Un grand film sur le doute (celui qui travaille Jafar Panahi ?). D’abord doutes sur l’identité du passager embarqué de force dans le van. Puis doutes sur la décision à prendre à son égard. Doutes très lourds sur la capacité de ses victimes à s’entendre et à construire une autre société. Enfin doutes sur l’issue du film (que signifie le bruit des pas qui se rapprochent dans le dos de Wahid puis qui s’éloignent . Menace ou bien oubli ?). Ici, le doute est communicatif , les spectateurs ne peuvent pas, non plus, y échapper.