Deux autrices et deux récits documentaires savamment entremêlés, le premier autobiographique , le second plus « reportage » d’actualité autour des vies multiples, pleines d’une rage vitale, de Nan Goldin ainsi mises en perspective depuis sa naissance jusqu’à ses combats d’aujourd’hui.
Bien sûr, après ce film démystificateur, les discours laudateurs à propos du mécénat auront beaucoup plus de mal à passer (cf , l’affaire Clingman à Tours il y a quelques années). Mais plus largement, c’est aussi un profond malaise américain qui est ici évoqué. Les 500 000 morts dus au business pharmaceutique de la famille Sackler résonnent avec ceux des générations fauchées par le Sida et avec le souvenir de Barbara . L’establishment et les les « gros cannibales en jupe noire » tiennent toujours la baraque.