« Si le Vent Tombe » est un bel exemple de docu-fiction avec un aéroport qui existe bien, un ancrage dans un pays réel, le Haut-Karabagh, mais qui n’a pas d’existence officielle pour l’ONU, et d’autre part de magnifiques images de rêverie, d’errance, dans de grands espaces désertiques et montagneux.
Le personnage central, Alain, un français venu faire un audit sur l’aéroport, découvre avec nous le dénuement de la population, l’absurdité de la situation politique et la violence qui en découle. La guerre est là, omniprésente, la région est prête à s’enflammer comme elle le fait métaphoriquement avec cet incendie dans la steppe.
Le film est lent, contemplatif, mais aussi instructif sur la situation de cette population et le contexte géopolitique. Le point de vue est très ironique, mais on sent aussi l’attachement et la compassion de la réalisatrice pour le sort de ces laissés pour compte, ignorés par le reste du monde.