Alejandra, dite Ale, est cinéaste et vit avec Alex, acteur qu'elle fait souvent tourner. Mais, après quinze ans de vie commune, ils décident de se séparer. Inspirés par l'adage du père d'Ale selon lequel « la fin d'un amour mérite célébration », ils choisissent de fêter cette séparation en organisant une fête de rupture. Mais cette idée laisse perplexe la plupart des proches qu'ils invitent, semblant reprocher au couple, soit de se séparer, soit de vouloir le faire avec le sourire...

Ces personnages vous disent quelque chose ? Pas étonnant, on a assisté à leur rencontre dans Eva en août et on les a retrouvés dans Venez voir, deux précédents films de Jonas Trueba. Tout aussi réussi, Septembre sans attendre (quel beau titre) est, sous un abord léger, érudit et savant, bourré d'humour et d'une construction très ludique, où l'histoire se rejoue à travers le film que tourne Ale et dont Alex est le personnage principal. Ce film dans le film apporte profondeur tout en montrant comment réalité et fiction s'entremêlent.

Véritable travail de groupe (acteurs et techniciens sont des collaborateurs de longue date du réalisateur), Septembre sans attendre transpire des liens forts et amicaux qui unissent ses protagonistes. D'où, certainement, la chaleur et la sincérité qui se dégagent de cette œuvre intelligente, pétillante, et portée par les superbes Itsaso Arana et Vito Sanz.