Un jeune homme, licencié de l’entreprise où il travaille, accusé d’une faute qu’il n’a pas commise, se suicide. Son meilleur ami, François Durrieux, 40 ans, marié et père d'un enfant, ne tolère pas cette injustice et exige une explication auprès de la direction de l'entreprise. C’est l’histoire d’un homme qui se réveille et qui choisit de dire non. Non à une violence psychologique invisible à laquelle il a été soumis. Ce réveil est d’autant plus brutal et violent qu’il a été tardif. En s’inspirant, en partie, d’une précédente expérience professionnelle, Fabienne Godet rend compte de questions posées à cette occasion : comment faisons-nous pour accepter l’inacceptable ? De quels arrangements sommes-nous capables pour tolérer ce que nous jugeons moralement intolérable ? Et si la normalité était du côté de celui qui se rebelle ? Elle s’empare d’une réalité du travail rarement montrée de cette façon, où des gens, par épuisement, par saturation, par fatigue, détournent la tête et ne veulent pas voir ce qui se passe autour d’eux. Ils se disent : « ça ne m’arrivera pas ! ».
Polar social ou film militant ? « J’ai été victime et témoin d’une réalité dont beaucoup de gens souffrent dans le travail. J’ai la chance de pouvoir prendre la parole et de la restituer à ceux qui ne l’ont pas. » F.Godet
Ce premier long-métrage sur l’injustice sociale (sans oublier le drame intime des personnages), réalisé avec brio, s’appuie sur une distribution de grande tenue, menée par Olivier Gourmet, impeccable en cadre qui s’est toujours soumis aux règles sans les remettre en cause, et qui sort de sa surdité psychologique et sociale.
Prix du Public Cinessone 2005Bibliographie : dossier de presse
Filmographie : La Vie comme ça (court-métrage) 1992 / Un certain goût d'herbe fraîche (court-métrage) 1994 / La Tentation de l'innocence (moyen-métrage) 1999.