Retour à Bollène

Retour à Bollène

de Saïd Hamich

Avec
Anas El Baz
Kate Colebrook
Saïd Benchnafa
Bénedicte Lala Ernoult

Genre : Drame

Nationalité : France

Année de sortie : 2018

Durée : 01h07

Version : Couleur

Public : Tout public

Après plusieurs années d’absence Nassim, 30 ans, qui vit à Abu Dhabi avec sa fiancée américaine, revient à Bollène, dans le Sud de la France où il a grandi. Il doit alors faire face à son passé, à sa ville sinistrée, désormais gouvernée par la Ligue du Sud, à sa famille avec laquelle il entretient des relations complexes, et à ce père à qui il n’adresse plus la parole…

Pour son 1er film, le producteur Saïd Hamich (Much Loved, Ni le ciel ni la terre, Hope, Vent du Nord) a voulu faire à la fois le portrait d’une ville et le portrait d’un homme rongé par la colère et le reproche. « C’est mon coup de projecteur sur cette France oubliée, un peu de ma France... On voit souvent le trop-plein des cités, on surdramatise. On filme l’action, les gens qui veulent s’en aller... Moi, je voulais sous-dramatiser en disant qu’il ne s’y passe rien. Le néant. Le vide. » déclare le réalisateur en citant l’écrivain James Baldwin : « L’une des raisons pour lesquelles les gens s’accrochent de manière si tenace à leur haine, c’est qu’ils sentent bien que, une fois la haine disparue, ils se retrouveront confrontés à la douleur ».

 

Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne

Ce film a été programmé aux cinémas Studio

  • Semaine du Mercredi 30 Mai 2018 au Mardi 5 Juin 2018
  • Semaine du Mercredi 6 Juin 2018 au Mardi 12 Juin 2018

Définition des pictos :


  • Séance 3D
  • Ciné Relax
  • Version française
  • V.O + Sous-titrage (FR)
  • Sans Paroles
  • Audio description

Votre avis

    Commentaire de Hervé RIGAULT |

    Le sociologue Abdelmalek Sayad qualifiait les enfants d’immigrés d’ « étranger s» à leur pays autant qu’à leurs parents qui, eux, vivent dans l’illusion du provisoire avec l’espoir que l’exil n’aura qu’un temps.
    Dans un film très condensé, Saïd Hamich, quant à lui, avec le retour de Nassim dans la cité de sa jeunesse, trace le portrait d’un émigré de l’émigration. Une situation qui, même si elle lui permet d’accéder à une certaine aisance matérielle et à un mode vie différent de celui de ses parents ou de celui de ses frères et soeurs , semble lui interdire toute possibilité de « récréer des liens » comme il pensait pouvoir le faire. Il refuse le rôle qu’on voudrait lui faire jouer et il n’a pas la capacité de jouer celui dans lequel il s’imaginait. C’est finalement un travail de deuil qu’il est contraint d’accomplir.
    Ce processus intérieur, est abordé avec une réelle subtilité, au travers des rencontres qui ponctuent son séjour à Bollène. Saïd Hamich fait également preuve de créativité dans la conception de certaines scènes comme celle de la lecture de la lettre d’Elisabeth ou bien dans celle de la rédaction du message qu’il lui adresse annonçant son retour … à Abbu Dhabbi.

    Commentaire de Jacques Chenu |

    Dans son Retour à Bollène, Saïd Hamich, le réalisateur, fait un constat amer, il nous parle de fêlures et de fractures, de désillusions et de déceptions quant à sa vie personnelle, ses relations familiales, sa ville, et surtout l’état de la société actuelle. Il y a beaucoup de non-dit, d’incompréhension, des silences, la sensibilité affleure en permanence. Le jeu de Anas El Baz dans le rôle de Nassim, le personnage principal, peut surprendre, tant il semble effacé, mais cette retenue sert probablement à renforcer la sensation de malaise, de mal-être du personnage qui ne trouve plus ses repères, qui ne sait plus vraiment d’où il vient, « where he belongs » comme le disent si bien les anglais. En résumé, ce film aborde des questions intéressantes, vues de l’intérieur, par un des rares fils d’immigré qui a « réussi » et n’en est pas plus heureux pour autant.

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