Ray

Ray & Liz

de Richard Billingham

Avec
Ella Smith
Justin Salinger
Patrick Romer
Deirdre Kelly
Tony Way

Genre : Drame

Nationalité : Grande-Bretagne

Année de sortie : 2019

Durée : 01h48

Version : Couleur

Public : Tout public

Photographe mondialement reconnu pour son travail sur sa famille, Richard Billigham raconte ici son enfance dans le Birmingham des années 80 au milieu d'une famille où alcool et violence faisaient bon ménage.

Au début du film on se dit que le réalisateur appuie trop sur le glauque et que le film va être irregardable. Pourtant quelque chose de miraculeux se passe, le regard du réalisateur réussit à rendre ses personnages inoubliables. Ce film qui pourrait avoir tout pour déplaire provoque exactement l'effet contraire et on en sort emballés. Magnifique.

 

JF

Bande annonce

Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne

Ce film a été programmé aux cinémas Studio

  • Semaine du Mercredi 10 Avril 2019 au Mardi 16 Avril 2019
  • Semaine du Mercredi 17 Avril 2019 au Mardi 23 Avril 2019

Définition des pictos :


  • Séance 3D
  • Ciné Relax
  • Version française
  • V.O + Sous-titrage (FR)
  • Sans Paroles
  • Audio description

Votre avis

    Commentaire de Jacques Chenu |

    « Salauds de pauvres » vociférait Gabin / Grandgil dans la Traversée de Paris.
    Cette apostrophe pourrait à elle seule résumer le film tant ces personnages à la dérive semblent pathétiques. Ray et Liz sont méchants, stupides, égoïstes, paresseux, ils vivent d’allocations familiales, fument, boivent et négligent totalement leurs deux enfants.
    Et pourtant, le regard du réalisateur n’est pas que critique, on sent une empathie dans son observation d’ethnologue entomologiste. Les nombreux gros plans sur les insectes qui partagent la vie de nos « héros », les inserts sur les foyers radiants imitant un feu de bois et sur les objets de la vie quotidienne évoquent une étude scientifique, distanciée, objective, mais en fait, on sent de la compassion et du désarroi dans ce regard. C’est un constat amer sur l’état de la société anglaise thatchérienne, on ne croit plus à rien, on n’a plus de but, on vit au jour le jour dans l’amertume et le désespoir.

    Commentaire de Hervé RIGAULT |

    On se demande d’abord comment comprendre ce film tellement curieux, comment le considérer (surtout si l’on ne connaît pas, comme moi, les œuvres photographiques de Richard Billingham) .
    L’impression que l’auteur mélange dans un shaker « Affreux sales et méchants », « La merditude des choses » et « Les Deschiens ». L’aspect épique des deux premiers en moins remplacé par un humour froid et distant dans la première partie du film avec des images superbes, au plus près des corps transpirant, déglutissant et vomissant.
    Puis, tout cela vire au drame avec l’épisode du petit frère, Jason, que tout semble conduire inévitablement au pire. Ce qui semblait exagérément misérabiliste devient alors crédible. Et l’on prend, alors, le film au sérieux. C’est aussi le moment où une présence humaine, chaleureuse se manifeste avec la mère de Tony son copain. En voila un de sauvé.
    La dernière partie fait la boucle avec les premiers plans. Ray, une dernière fois victime consentant et lucide de Liz qui lui soutire le peu de fric qui lui reste dans la poche avant de disparaître.
    Mais, attention, ce film n’est pas à mettre sous les yeux de n’importe qui. Je crois entendre la vois d’Emmanuel Macron déclamer : « et en plus ils nous coûtent un pognon de dingue ».
    PS. Incontestablement une interprétation de haut niveau.

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