Much Loved
de Nabil Ayouch
Genre : Drame
Nationalité : Maroc
Année de sortie : 2015
Durée : 01h45
Version : Couleur
Public : Tout public
A Marrakech, Noha, Randa, Soukaina et Hlima, objets de désirs, vivent de leurs amours tarifées. L’argent circule auprès de ces femmes vivantes et solidaires, au gré des rencontres, des plaisirs et des humiliations subies. Leur parole se délie avec une grande liberté de ton. Restant dignes dans leur royaume de femmes émancipées, elles surmontent la violence d’une société qui les utilise tout en les condamnant…
À la Quinzaine des Réalisateurs, Much loved n’a pas laissé le public de Cannes indifférent. Sans concession, ni fausse pudeur, N. Ayouch montre la réalité de la vie des prostituées qui catalysent tant de frustrations dans une société où le sexe et l’amour disposent de peu de place pour s’exprimer.
Sources : dossier de presse, next.liberation.fr.
Filmographie selective : Mektoub (1997) - Les Chevaux de dieu (2012).
Vendredi 18 septembre, rencontre avec Mahmoud Fkir, militant associatif marocain, après la séance de 19h30.
Dans le cadre du Festival Désir... Désirs 2017
Invités :
Rita el Khayat, psychiatre, anthropologue et écrivaine marocaine
Abdellah Taïa, écrivain et réalisateur marocain
Salima Amari, docteure en sociologie membre du CRESPPA de Paris
Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne
Ce film a été programmé aux cinémas Studio
- Semaine du Mercredi 16 Septembre 2015 au Mardi 22 Septembre 2015
- Semaine du Mercredi 23 Septembre 2015 au Mardi 29 Septembre 2015
- Semaine du Mercredi 30 Septembre 2015 au Mardi 6 Octobre 2015
- Semaine du Mercredi 7 Octobre 2015 au Mardi 13 Octobre 2015
- Semaine du Mercredi 1 Février 2017 au Mardi 7 Février 2017
Définition des pictos :
- Séance 3D
- Ciné Relax
- Version française
- V.O + Sous-titrage (FR)
- Sans Paroles
- Audio description
Votre avis
Commentaire de Jacques Chenu |
Pour moi, le début du film a été difficile à regarder. Beaucoup de violence, de bruit, de fureur… Mais petit à petit, je me suis intéressé à ces personnages de femmes, personnalités complexes, mesquines et généreuses, fortes et fragiles, coincées dans une société marocaine dans laquelle la vie semble figée le jour (poids de la religion, peur de la police, des médisances des voisins…) et débridée la nuit.
La dénonciation de l’hypocrisie de cette société est au cœur du propos du réalisateur. Compromissions, corruption, lâchetés, violences, avidité, sont omniprésentes dans les relations entre les individus. Tout est moche ici, le sexe, la vie, même la ville de Marrakech semble terne et grise. Les liens familiaux sont distendus, mais heureusement il y a cette communauté de femmes qui se déchirent parfois, mais qui finissent toujours par se retrouver, s’épauler, se pelotonner les unes contre les autres pour retrouver de la chaleur, de la tendresse, de la confiance en elles. Les hommes sont des salauds (c’est bien connu…), violents, pervers, hypocrites, mesquins parfois, qu’il s’agisse des riches saoudiens, des moins riches européens ou encore des flics et des pauvres marocains, tous tentent de profiter de ces filles, à l’exception semble-t-il de Saïd, le discret chauffeur de taxi. Heureusement, l’union fait la force, et soudées par leur amitié, les quatre femmes finissent par quitter la ville avec leur chauffeur dans une dernière séquence imprégnée de tristesse et de nostalgie.
Je suis ressorti de cette séance perturbé et hébété, choqué par la déliquescence du tissu social marocain. C’est un film dérangeant, à voir et à défendre.
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