La relation destructrice entre un fils unique adulte et sa mère intrusive, c'est le quotidien de très nombreuses familles en Roumanie. C'est également la lâcheté collective des hommes élevés par ces mères, hommes jamais devenus adultes et qui laissent à leur tour leurs épouses s'immiscer dans la vie de leur fils, pourvu qu'ils aient la paix. Mais dans ce film, cette relation n'est qu'une toile de fond. La confrontation entre deux mondes, celle d'une classe vivant dans l'aisance et les hautes sphères du pouvoir et celle d'une autre classe, celle des gens de la campagne sur laquelle pèsent toutes les difficultés de l'existence. Deux mères qui ont perdu un enfant, l'une au sens figuré et l'une au sens prore, se rencontrent malgré elles. L'égoïsme et le cynisme de l'une et la beauté et sincérité des sentiments de l'autre font que la scène de cette rencontre fortuite, devient un moment d'une grande intensité. Cette l'intensité c'est la vie et quand le cinéma la décrit de cette façon c'est de l'art.
Ce séisme dans la vie de Barbu ( lire Barbou ), ce "deus ex machina" le force à se ranger enfin dans le monde des adultes et sans doute on peut croire que les relations mère et fils peuvent se normaliser. Le rôle principal, celui de la mère, est tenu par une actrice qui à déjà remporté un grand prix international d'interprétation. Voir sa fiche cinématogrphique sur internet.