Les Oiseaux de passage

Les Oiseaux de passage - Pájaros de verano

de Ciro Guerra, Cristina Gallego

Avec
José Acosta
Carmiña Martínez
Jhon Narváez
Natalia Reyes
José Vicente (IX)

Genre : Drame

Nationalité : Colombie

Année de sortie : 2019

Durée : 02h05

Version : Couleur

Public : Tout public

Dans les années 70 une famille d'indigènes Wayuu se retrouve au cœur de la vente florissante de marijuana aux USA. Mais une guerre entre les clans met en péril leurs vies et leur culture. C'est la naissance des cartels de la drogue.

Le réalisateur de L’Etreinte du serpent (sorti en 2015 et couvert de prix à travers le monde) a voulu explorer, avec sa coréalisatrice, le cinéma de genre : à la fois film noir (on pense à Scorsese), western latino, tragédie grecque (il comporte 5 chants), conte à la Garcia Marquez, il est la métaphore fascinante d’une tragédie familiale devenue une tragédie nationale. Il est aussi une découverte (presqu'ethnographique) d'une société où les femmes dirigent, les Wayuu, dans une région isolée de la Colombie, la péninsule de Guajira. Un très beau film à découvrir.

DP

Bande annonce

Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne

Ce film a été programmé aux cinémas Studio

  • Semaine du Mercredi 10 Avril 2019 au Mardi 16 Avril 2019
  • Semaine du Mercredi 17 Avril 2019 au Mardi 23 Avril 2019

Définition des pictos :


  • Séance 3D
  • Ciné Relax
  • Version française
  • V.O + Sous-titrage (FR)
  • Sans Paroles
  • Audio description

Votre avis

    Commentaire de Jacques Chenu |

    Tragédie en cinq actes sur le péché originel dans des tribus colombiennes, entre traditions ancestrales, codes d’honneur et appât du gain, dans les années 70, au début du trafic de drogue.
    Le mélange des genres est intéressant, le film commence comme un documentaire d’ethnologue sur les coutumes des indigènes Wayuu, puis il se transforme en thriller sur l’origine des cartels de la drogue.
    Les scènes de violence inhérentes au sujet sont très bien traitées, sans voyeurisme, avec une utilisation pertinente du hors-champ, un bon sens du cadrage et un récit intelligemment elliptique, très bien organisé.
    On pourrait être troublé par le message du film sur la place de l’étranger, forcément responsable de tous les maux. C’est lui qui introduit la perversité, la brutalité, l’avidité, notamment avec le personnage de Moisés meilleur ami de Rapayet, mais aussi les dealers américains. Pour ce clan, le mal vient forcément du dehors, mais le personnage de Leonidas oppose un contrepoint salutaire pour montrer que le ver est aussi dans le fruit. La cupidité est décidément partout…
    Les images des paysages colombiens, entre déserts et forêts luxuriantes, sont magnifiques, de même que les scènes de mysticisme, entre danses, oiseaux fétiches et rites divers viennent encore enrichir l’intérêt culturel et esthétique du film. Un beau moment de cinéma.

    Commentaire de Hervé RIGAULT |

    Pájaros de verano c’est la rencontre, en Colombie à la fin des années soixante, de deux stratégies qui vont s’avérer suicidaires.
    La première de ces stratégies est matrimoniale. Pour écarter un prétendant issu d’une famille moins prestigieuse, une dot faramineuse est réclamée. Las, le jeune amoureux parviendra à la rassembler au prix d’un pacte avec le diable qui entraînera le malheur pour tout son peuple.
    Le diable, ce sont de jeunes hippies traînant dans les parages mais œuvrant en fait pour le compte de la CIA. Celle ci, pour mener à bien sa stratégie anti communiste en Amérique Latine et armer les contras compte tirer des fonds d’un trafic de marijuana. Ce faisant, elle ouvre également une boite de Pandore qui aura pour conséquence l’intoxication d’une bonne partie de la jeunesse des USA.
    De cette tragédie, le cinéma américain et la littérature ont déjà beaucoup traité. Ciro Guerra et Cristina Gallego nous en donnent à voir le versant indien beaucoup moins médiatisé que le « Cartel de Medellin ». Ils le font en s’appuyant sur une vision du monde qui est celle des indigènes, faite de mythes (que le film, lui même contribue d’ailleurs à construire), de croyances, de règles de vie propres .. .
    C’est aussi ce qu’on pouvait déjà voir dans le magnifique « Etreinte du serpent » dont le Noir et Blanc magnifiait la jungle amazonienne. C’est précisément ce que les wayuus vont perdre dans cette rencontre tragique. Chassée de son palais, la jeune Indira n’est même plus en mesure de conduire le troupeau de chèvres comme le faisaient ses grands parents.

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