À 50 ans N. Burlaud est frappé d’une épilepsie foudroyante, conséquence d’un dysfonctionnement de son hippocampe. C’est l’organe qui fabrique les souvenirs et qui construit ainsi, brique par brique, notre personnalité et notre vision du monde. Après 25 années de « téloche de rue », le collectif Primitivi, auquel le cinéaste a consacré une grande partie de sa vie, fouille dans ses tiroirs et fait le point. Cet ensemble de souvenirs participent à une mémoire alternative et collective populaire. Quand ces récits se croisent, il est question de choix et d’oublis. Le documentariste de La Fête est finie (2015) trace ainsi des lignes sinueuses qui résonnent « parfois en se frôlant et font de nous ce que nous sommes ».