Cette fable, à la différence de celles de Kervern et Delèpine ou de Dupontel qui visaient également les dérèglements de notre société, prend le parti de cibler précisément ce qui en fait le cœur : le travail. C’est de ce choix que procède son efficacité. Tous les ingrédients recensés à travers études et témoignages sont ici réunis : poids du chômage, uberisation, stagiairisation, auto entreprenariat , management tyrannique , espionnage permanent, fausse convivialité, technologies envahissantes, novlangue à dominante anglo-saxonne, activités absurdes, perte de sens, épuisement… Ça fait peur et la force du film consiste justement à nous faire rire malgré tout de ce qui, à juste titre, nous fait si peur. En cela et en nous rappelant la puissance de la solidarité, il est (doucement) subversif.