Le Tout Nouveau Testament
de Jaco van Dormael
Genre : Fantastique
Nationalité : France
Année de sortie : 2015
Durée : 01h52
Version : Couleur
Public : Tout public
Dieu existe, il est belge, habite à Bruxelles et est odieux avec sa femme et sa fille, Ea. Oui, sa fille, dont on a très peu parlé, le fils ayant tiré toute la couverture médiatique à lui. Ea n'en peut plus, aussi, elle décide de prendre les choses en main de façon à changer le monde (rien que ça). Pour commencer, elle envoie à tous les habitants de la terre, par SMS, leur date de décès...
Après Toto le héros, Le Huitième jour et Mr Nobody, Jaco van Dormael opère un retour très en forme avec ce délirant Tout nouveau testament. Le film est plein de surprises ingénieuses, de trouvailles visuelles, les gags y fusent de façon soutenue et Yolande Moreau, Catherine Deneuve, Benoît Poelvoorde, entre autres, y sont impeccables. L'humour belge est ici à son meilleur pour un moment de détente aux rires garantis.
JF
Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne
Ce film a été programmé aux cinémas Studio
- Semaine du Mercredi 2 Septembre 2015 au Mardi 8 Septembre 2015
- Semaine du Mercredi 9 Septembre 2015 au Mardi 15 Septembre 2015
- Semaine du Mercredi 16 Septembre 2015 au Mardi 22 Septembre 2015
- Semaine du Mercredi 23 Septembre 2015 au Mardi 29 Septembre 2015
- Semaine du Mercredi 30 Septembre 2015 au Mardi 6 Octobre 2015
Définition des pictos :
- Séance 3D
- Ciné Relax
- Version française
- V.O + Sous-titrage (FR)
- Sans Paroles
- Audio description
Votre avis
Commentaire de Hervé RIGAULT |
Avec cette comédie divine, au casting très riche, on navigue entre les Monty Pythons et Amélie Poulain (les cinéphiles repéreront de multiples citations) , entre Haendel et Dalida ou Adamo (une BO travaillée avec un grand sens de l'humour).
En dépit de tous ces talents et de tout ce savoir faire, Le Tout Nouveau Testament, apparaît néanmoins très déséquilibré entre un premier versant très jubilatoire dominé par un Benoît Poelvoorde en bon Dieu satanique et un second versant un peu mièvre et dont on comprend mal les intentions. Il y avait sûrement autre chose à faire avec cette idée de dévoilement aux humains (enfin seulement ceux qui disposent d'un téléphone portable) du moment de la fin de leur vie terrestre, donc, de leur vie tout court.
Commentaire de Jacques Chenu |
On connaît la citation « Si Dieu existe, il a intérêt à avoir une bonne excuse ». En fait, pour Jaco Van Dormael, il n’y a pas de bonne excuse. Dans ce film, Benoît Poelvoorde « incarne », avec une grande délectation, un Dieu cynique, violent, machiste, tout simplement bête et méchant. Toute cette partie du film est très drôle, pleine de gags, de situations cocasses et de répliques hilarantes. Le réalisateur démiurge a créé un Dieu à notre image, enfin à l’image de certains humains, c’est un père de famille pantouflard, tyrannique avec les siens, à la fois veule et velléitaire. C’est avec un vieil ordinateur qu’il tente de faire marcher le monde, en fait il s’amuse à déclencher toutes sortes de catastrophes, il châtie et tue au hasard, pour rire, mais sans son vieux PC, il n’a plus aucun pouvoir…
Malheureusement, dans ce film, Dieu a une fille, fort gentille, pleine de bonnes intentions, qui entreprend de racheter les péchés de son père. Cette partie du film est beaucoup moins réussie, ça patine souvent et on s’ennuie un peu. Quant au grand frère, un certain JC, comme le dit si bien Dieu le père, « il a voulu faire le malin et il a mal fini ». Argument massue pour faire rentrer la fille dans le rang, mais elle n’en a cure.
Globalement, c’est quand même une assez bonne comédie, mais avec des longueurs et un peu de mièvrerie.
Commentaire de ATANAS KOUTREV |
Est-ce que le film ‘‘Le tout nouveau testament’’ est uniquement un film blasphématoire?
Eh bien non, ce n’est pas uniquement un film satanique, antichrétien et faisant la promotion de la théorie du genre. Non c’est également le plagiat inversé d’un livre datant de 2010 et écrit par un chrétien.
Le titre du livre: 18 la prophétie: 1- à l’aube du premier jour.
Le nom de l’auteur: Atanas Ivanov Koutrev.
Les similitudes entre les deux œuvres sont troublantes.
Le livre en question est un mélange de religion, de fantastique, de philosophie avec un peu d’humour.
Le film également.
Le livre est une version moderne et rock and roll de la Bible.
Le film également.
Dans le livre, un jeune homme de 18 ans, vivant à Paris commence à avoir des songes prophétiques, suite à cela, il comprend qu’il doit partir à la recherche de 18 prophètes pour sauver le monde. Il prêche la fin du monde matérialiste et le nombre 18 revient constamment au sein de l’ouvrage.
Dans le film, une jeune fille vivant à Bruxelles décide suite à une rébellion vis-à-vis de Dieu, de partir à la recherche de 6 apôtres pour compléter les 12 de Jésus-Christ afin d’arriver au nombre 18. Elle prêche le matérialisme et la rébellion vis-à-vis de Dieu. Le nombre 18 revient constamment au sein du film, sans que personne ne puisse expliquer pourquoi, ce qui n’est pas surprenant car l’auteur ne le révèle que dans le tome 4, or les réalisateurs ont clairement plagié le tome 1.
La scène du film dans laquelle la jeune fille est debout face à la fenêtre de son immeuble vient directement du premier songe du livre.
La tour de Dieu dans le film ressemble visuellement à l’illustration de la Compagnie Denver dans le livre.
En image subliminale pendant la séquence avec le petit garçon au chapeau noir, on voit une montagne qui ressemble à la montagne sur la couverture du livre.
La première partie du livre évoque de nombreux songes prophétiques, idée reprise dans le film.
La seconde partie du livre raconte l’histoire du jeune homme lorsqu’il part à la recherche des 18 personnes de son premier songe. Chacun de ses apôtres a son propre chapitre, le tout selon un découpage minutieux afin que chacun ait sa partie bien spécifique. Idée également reprise dans le film.
Dans le livre, Dieu guide le personnage principal via des songes.
Dans le film, Dieu est un salaud, combattu par le personnage principal, ce qui rend le travestissement du message de l’auteur d’autant plus grave. Le but du réalisateur étant clairement de manipuler l’information afin que le public ne puisse pas connaître la vérité sur le nombre 18.
Dans le livre, dans le chapitre 35 de la seconde partie, le personnage principal se retrouve face à ce qu’il croit être un miroir alors qu’en réalité il s’agit d’une baie vitrée derrière laquelle il voit quelqu’un qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Cela fut également repris dans le film, il s’agit de la scène du miroir avec François Damiens. Impossible pour le spectateur d’y trouver un sens sans avoir lu l’ouvrage en premier.
Dans le film, le petit garçon au chapeau noir est peut-être une référence à l’homme au chapeau noir du livre.
Dans le film, la scène sous la pluie dans laquelle la jeune fille écarte les bras est une reprise du chapitre 38 de la seconde partie du livre.
Dans le film, la jeune fille reconnaît elle-même que ce n’est pas à elle d’écrire ce nouvel évangile, et que fait-elle? Elle choisit un clochard au hasard et dyslexique de surcroît. C’est ainsi que le réalisateur voit l’écrivain en question, comme un clochard qui peut-être piétiné par lui car étant moins puissant financièrement. Plus tard dans le film, on apprend que le clochard aurait passé 6 mois en prison. Dans le livre, le personnage principal finit par embrasser la passion Christique sous forme d’emprisonnement carcéral qui durera en tout et pour tout 6 mois. Dans le film, on voit à la fin le clochard dédicacer des livres, tout comme l’auteur le fait dans la vraie vie.
Dans le film, la fille et le clochard se rendent dans un endroit qui ressemble à l’illustration de la planète 8 du livre.
Dans le livre, il n’y a pas de place pour la sexualité.
Dans le film, il n’y a que ça. L’homosexualité y est mise en avant comme une qualité via le dernier apôtre, sans parler de la zoophilie.
Dans le chapitre 40 de la troisième partie du livre, il y a un passage de réflexion évoquant des oiseaux, c’est également le cas dans le film.
Pour ce qui est de l’identité de la jeune fille du film. Il ne faut pas chercher bien loin, car dans le livre, dans le chapitre 31 de la troisième partie, le méchant de l’histoire tombe sur une fille qui lui rappelle le personnage principal, car elle est dotée de la même lumière.
Dans le livre, dans la seconde partie, le personnage principal dit à un de ses futurs apôtres de lâcher son arme en échange d’un cappuccino. Dans le film, la jeune fille en fait de même face à François Damiens.
Dans une Interview qui date de début 2013, l’auteur du livre a dit que chaque musique représentait pour lui un livre différent.
Dans le film, ils ont également repris cela, car la jeune fille dit que chaque personne a sa propre musique intérieure.
Finalement quand on enlève du film tous les éléments qui viennent du livre, que reste-t-il?
Il reste des blasphèmes, de la nudité, de la zoophilie, de la théorie du genre, un poisson qui chante, des poulets dans une salle de cinéma, des machines à laver, des SMS et… et c’est tout en fait. Cela fait peu pour un film de deux heures. Et on constate que certains satanistes sont prêts à investir des millions pour inverser le message d’un chrétien indépendant. Message qui bien que le livre soit fantastique, est tiré de faits réels.
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