Je n’avais pas été enthousiasmé par « L’innocence » de Kore-eda dont l’intrigue se déroule dans un contexte semblable, mais avec « La Salle des profs », j’ai l’impression qu’on touche le fond. Le procès de la stratégie de la « Tolérance zéro » tourne vite au fiasco tant les ficelles du récit y sont grosses, tout sonne faux. Comment peut on apporter le moindre crédit à cette histoire aux rebondissements rendus invraisemblables du fait des conduites ahurissantes des protagonistes ? Comment peut on adhérer à une vision aussi condescendante du monde qui rend tous les personnages, sans aucune exception, franchement antipathiques ? C’est à qui sera le plus bête et le plus vil. Seule une approche humoristique aurait pu sauver le film, mais ça ne semble pas être le point fort du réalisateur.