Mehran Tamadon vit en France, mais n’en continue pas moins d’interroger son pays d’origine, l’Iran, sur tous ses aspects et particulièrement celui de la violence, d’autant que son propre père a été pendant 12 ans emprisonné dans les geôles iraniennes. Il continue de réfléchir sur la manière d’exprimer l’indicible, de faire comprendre l’immontrable comme un quotidien déshumanisé et déshumanisant : Taghi, Homa et Mazyar ont séjourné en enfer, leur corps, leurs gestes en conservent la mémoire.

Le réalisateur, entre respect et exactitude, a la volonté d’approcher au plus près ces trajectoires brisées tout en s’interrogeant sur la notion de conscience chez les tortionnaires.