La Fleur de Buriti

La Fleur de Buriti

de João Salaviza, Renée Nader Messora

Avec
Ilda Patpar Krahô
Francisco Hyjno Krahô

Genre : Drame

Nationalité : Brésil

Année de sortie : 2024

Durée : 02h03

Version : Couleur

Public : Tout public

Le premier long métrage du couple de cinéastes Joao Salaviza et Renée Nader Messora, Le Chant de la forêt, nous emmenait dans un village du Tocantins, un État du nord du Brésil, au milieu des Krahô, un peuple autochtone inlassablement persécuté mais guidé par ses rites ancestraux, son amour de la nature et son combat pour la liberté. À la croisée du document ethnographique, de la fable et du poème, le film était une belle découverte que prolonge cette Fleur de Buriti (un palmier considéré comme sacré par les amérindiens et surnommé « arbre de vie »).

Parcourant trois époques de son histoire à travers les yeux d’une enfant, le film mêle fiction et réalité. D’un côté l’impressionnante reconstitution des  différents massacres (par des agriculteurs cupides dans les années 1940, par la dictature militaire dans les années 1960 et par les récentes menaces du pouvoir bolsonariste sur la forêt tropicale), ou les menaces permanentes (les braconniers d’oiseaux exotiques, par exemple). De l’autre de superbes scènes documentaires dans lesquelles les femmes, essentiellement, vont porter la voix de leur peuple à Brasilia, lors d’un congrès où intervient la militante Sonia Guajajara, devenue, depuis le retour de Lula, ministre des peuples autochtones. Hybride, mais toujours cohérent, subtil et intelligent, le film est sans doute plus dramatique et politique que le précédent, mais toujours empreint de magie. La Fleur de Buriti montre aussi l’incroyable résilience des Krahô, ce qui leur a permis, de tout temps, d’organiser leur résistance en un combat politique qui rejoint aussi la cause environnementale, et ne peut que nous rendre admiratifs devant tant de courage et de détermination.

« Nous ne sommes pas dans un projet artistique, c’est une vision de la vie que nous voulons partager », dit le couple de cinéastes, et c’est ce qu’ils réussissent pleinement. Jamais dans une position haute mais de plain-pied avec leur sujet, ils nous emportent avec ce récit engagé et vibrant. Et si l’on imagine que ce voyage unique et sensoriel a été pensé pour porter l’espoir de sauver les Krahô, la réponse fuse : « C’est nous qui avons besoin d’eux pour être sauvés ! Les Krahô parlent du respect pour la vie de notre planète depuis la nuit des temps et nous, nous ne faisons que la transformer jusqu’à la rendre invivable ».

JF

Bande annonce

Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne

Du Mercredi 15 Mai 2024 au Mardi 21 Mai 2024

Définition des pictos :


  • Séance 3D
  • Ciné Relax
  • Version française
  • V.O + Sous-titrage (FR)
  • Sans Paroles
  • Audio description

Votre avis

    Commentaire de Thierry FOULLON |

    Un sujet "brulant"...la dépossession des territoires autochtones : la cupidité des uns contre l'attachement à sa terre nourricière. Ce film est un avant gout du festival de Douarnenez consacré cette année au peuples du Brésil ( du 17 au 24 aout). Je ne saurai trop vous encourger à vous y rendre!

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