Quatre années de la vie d'une (jeune) femme. Julie est trentenaire et habite, de nos jours, à Oslo. Intelligente, audacieuse, curieuse de tout, elle est néanmoins irrésolue et hésite beaucoup, bref, Julie se cherche. Quand le film débute, elle vit en couple avec Aksel, dessinateur de bande dessinées, mais rencontre Eivind dans une soirée...

Ce portrait de la jeune femme en feu, signe, après Nouvelle donne et Oslo, 31 août, la conclusion de la Trilogie d'Oslo, signée Joachim Trier (également auteur de Back home et Thelma). Bâti en douze chapitres, un prologue et un épilogue, le film suit des personnages denses, complexes, qui composent avec les aléas de l'existence, les bonheurs et les malheurs de la vie.

Moderne et mélancolique, il aborde avec finesse et humour, la recherche de soi. Constamment en décalage avec les poncifs de ce genre d'histoire, il est, à l'image de son héroïne, en dissonance avec les injonctions sociales en vigueur pour une jeune femme.

Et puis on ne peut terminer sans parler des acteurs, notamment de l'excellent Anders Danielsen Lie (vu récemment dans Bergman island de Mia Hansen Love), déjà présent dans les deux premiers volets de la Trilogie d'Oslo, mais surtout de Renate Reinsve, qui occupe tout l'écran du début à la fin. Cette éblouissante révélation a très justement remporté le prix d'interprétation féminine au dernier festival de Cannes.

Venez découvrir ces amours d'une brune, non seulement vous serez emportés dans une étincelante fresque, mais, de plus, chacun pourra y voir un bout de sa propre vie. Et on en ressort euphorique et exalté.

JF