Josep

Josep

de Aurel

Avec
Sergi López
Gérard Hernandez
Bruno Solo

Genre : Animation,

Nationalité : France

Année de sortie : 2020

Durée : 01h20

Version : Couleur

Public : Tout public

Josep met en lumière une page un peu oubliée de notre histoire, celle de la Retirada, quand 500 000 républicains espagnols fuyant la dictature, après la prise, en février 1939, de Barcelone par les phalangistes franquistes, traversèrent les Pyrénées, espérant trouver refuge en France. Mais pour tout accueil ils furent parqués, dans des conditions indignes et sous surveillance policière, dans des camps, notamment à Argelès et à Rivesaltes. Parmi ces réfugiés se trouvait Josep Bartoli, dessinateur de presse. C'est son histoire, vraie, que retrace ce premier long métrage d'Aurel, lui-même dessinateur de presse pour Le Canard enchaîné ou Le Monde.

Dans le camp Josep continue de dessiner sur tout ce qu'il trouve, tout en espérant retrouver sa compagne, Maria Valdès, qui a disparu pendant l'exode. Il se lie aussi avec Serge, un des gardiens (et un des rares doués d'humanité). C'est ce même Serge, alité et très âgé, qui raconte son histoire à son petit-fils adolescent, Valentin, intrigué par un dessin accroché sur le mur de la chambre de son grand-père.

Tout en nous faisant voyager de l'Espagne à la France, du Mexique (où on croise Frida Kahlo) aux États-Unis, Josep est une passionnante leçon d'histoire par le biais d'un destin exceptionnel. C'est aussi une œuvre graphiquement superbe et inventive, en insérant, par exemple, de façon très fluide les dessins de Bartoli et en jouant subtilement entre le noir et blanc et la couleur. Nouvelle preuve, s'il y en avait besoin, de la force et de la capacité du cinéma d'animation (comme dans Valse avec Bachir d’Ari Folman ou Le Voyage de Monsieur Crulic d’Anca Damian) à témoigner de sujets complexes et contemporains.

Écrit par Jean-Louis Milési, habituel complice de Robert Guédiguian, le film rend un magnifique hommage posthume à un homme qui fonda un syndicat des dessinateurs en 1936, fut commissaire politique du POUM (Parti Ouvrier d'Unification Marxiste) avant de partir aux États-Unis où il fréquenta Rothko ou Pollock, entre autres. Pour Josep Bartoli, décédé en 1995, le crayon était une arme comme en a témoigné son recueil de dessins (ceux que l'on voit dans le film) Campos de concentracion. En ces temps où l'acuité et la nécessité des dessinateurs de presse, caricaturistes et chroniqueurs de notre époque, est parfois remise en cause, l'importance du film d'Aurel ne fait aucun doute. JF

Ce film fait partie de la Sélection Officielle Cannes 2020.
Dans le cadre de l’événement La Paix en Europe, organisé pour les 60 ans des Centres de Documentation Européenne.

Bande annonce

Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne

Ce film a été programmé aux cinémas Studio

  • Semaine du Mercredi 30 Septembre 2020 au Mardi 6 Octobre 2020
  • Semaine du Mercredi 7 Octobre 2020 au Mardi 13 Octobre 2020
  • Semaine du Mercredi 14 Octobre 2020 au Mardi 20 Octobre 2020
  • Semaine du Mercredi 21 Octobre 2020 au Mardi 27 Octobre 2020
  • Semaine du Mercredi 3 Novembre 2021 au Mardi 9 Novembre 2021
  • Semaine du Mercredi 8 Novembre 2023 au Mardi 14 Novembre 2023

Définition des pictos :


  • Séance 3D
  • Ciné Relax
  • Version française
  • V.O + Sous-titrage (FR)
  • Sans Paroles
  • Audio description

Votre avis

    Commentaire de Hervé RIGAULT |

    Tout comme le Land and freedom de Ken Loach, mais en jouant finement sur un autre tableau, Josep est un film qui met en scène la transmission aux jeunes générations, celle des petits enfants, de la mémoire d’un pan d’histoire que beaucoup souhaitent voir occulté. C’est aussi sa fonction que la BD animée d’Aurel jouant avec les dessins de Bartoli dans les camps de concentration des Pyrénées orientales parvient à assurer de belle manière. L’Histoire n’est pas finie.

    Commentaire de Jacques Chenu |

    Par le biais de la transmission émouvante entre un grand-père et son petit-fils, ce film est une belle leçon d’histoire et d’humanité.
    Avec un graphisme dépouillé, des voix bien choisies, Aurel a su dire, exprimer intensément le drame, les souffrances, les injustices vécues par les réfugiés espagnols antifranquistes. Il dénonce avec justesse et sobriété le comportement indigne des autorités françaises de l’époque (et d’une partie de la population). Un très beau film, à ne pas manquer.

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