
Inside Llewyn Davis
de Joel et Ethan Coen
Genre :
Nationalité : États-Unis
Année de sortie : 2013
Durée : 01h45
Version : Couleur
Public : Tout public
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Dans les années 60, à Greenwich Village, Llewyn Davis, guitare à la main, tente de gagner sa vie comme musicien folk. Aides des amis, petits boulots dans le Village new-yorkais… Llewyn squatte aussi les canapés pour survivre. Espérant peut-être une audition décisive, un jour…
Ce nouveau « frères-Coen » ne se situe pas dans la veine noire et saignante de Fargo ou Sang pour sang. Avec cette comédie dépressive (un genre que les Coen pourraient presque avoir inventé) on est plus du côté de A serious man. L’humour, toujours très présent, ne s’y pratique jamais au détriment de la proximité d’avec les personnages : loser extraordinaire, Llewyn Davis accumule les ennuis et tout ce qui pourrait sembler lui sourire à un moment ou un autre se retourne finalement contre lui (même le chat qu’il perd puis finit par retrouver (mais, chut, n’en disons pas trop…)) et, comme la mise en scène n’en rajoute jamais (ou presque), on demeure dans un récit presque réaliste, chronique très douce et très amère d’une non-success story finalement assez anti-américaine.
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Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne
Ce film a été programmé aux cinémas Studio
- Semaine du Mercredi 6 Novembre 2013 au Mardi 12 Novembre 2013
- Semaine du Mercredi 13 Novembre 2013 au Mardi 19 Novembre 2013
- Semaine du Mercredi 20 Novembre 2013 au Mardi 26 Novembre 2013
- Semaine du Mercredi 27 Novembre 2013 au Mardi 3 Décembre 2013
- Semaine du Mercredi 4 Décembre 2013 au Mardi 10 Décembre 2013
Définition des pictos :
- Séance 3D
- Ciné Relax
- Version française
- V.O + Sous-titrage (FR)
- Sans Paroles
- Audio description
Votre avis
Commentaire de Hervé RIGAULT |
Un film plutôt mal foutu, manifestement les frères Coen n'ont pas trop su comment le finir et la longue virée sur Chicago est surtout un prétexte à permettre à John Goodman de faire le show. Reste qu'on se plaît quand même, confortablement installé dans son fauteuil, à suivre la dérive de Llewyn, ce raté sympathique, la musique est bonne et les images sont chaleureuses.
Commentaire de Conducius |
VDM version musicien
Ce qu’il y a de bien avec les frères Coen, qui font pour moi partit des plus réalisateurs contemporains, c’est que quasiment à chaque fois je me prends une bonne baffe dans la figure, que cela soit avec Barton Finke, Argo, The Big Leboswki, The Barber, No Country for Old Men, Miller’s Crossing ou encore A Serious Man.
C’est dire donc si j’attendais ce retour après deux années d’absences depuis True Grit, des frères prodiges du cinéma américain, qui n’ont jamais ou quasiment trahit leur esprit originel pour les sirènes des blockbusters sans âme, un Coen reste donc (en principe) toujours un Coen.
On suit ainsi dans ce film les pérégrinations d’un musicien-looser, Llewyn Davis, joueur de folk de son état, qui survis timidement en jouant dans quelques bars et en squattant chez ses divers « amis ».
Et bien entendu qui dit Coen dit destin de merde, et la encore plus que dans certains films, le cher Llewyn, incarné par un formidable Oscar Isaac qui habite, que dis-je, vit, clairement son rôle, ne va pas avoir le droit à au moindre vrai éclairci de soleil dans sa maussade vie, et va vivre déception sur déception, désillusion sur désillusion.
De plus dans Inside Llewyn Davis on n’a pas le droit à une hagiographie d’un super musicien incarnant la vertu et la droiture en ce bas monde - Je dis ça parce que l’année dernière on a eu le droit à un film-documentaire, Sugar Man, qui certes était de bonne qualité mais où on nous présentait le chanteur comme un homme parfait – ainsi on voit que Llewyn est un homme comme les autres, pas le moins du monde objet de critiques (manque de réflexion dans ses actes, caractère un peu de cochon sur les bords…), mais ce qui le rend dans un sens encore plus attachant, on se dit, le pauvre il est comme tout le monde mais n’a pas « mérité » ce qui lui arrive dans le fond. C’est d’ailleurs un des seuls films des frères Coen que j’ai trouvé vraiment émouvant par certains aspects. Mais rassurez-vous, on retrouve toujours leur côté humoristique-pathétique qui leur est cher.
Ce qui renforce encore le film, c’est qu’on se dit que véritablement, des situations similaires il devait y en avoir beaucoup tant ce métier parait précaire quand on s’écarte des stars qui vivent comme des rois, en clair on nous offre un aperçu possible de la misère de l’artiste.
Pour le reste, il faut dire que les seconds rôles on ici une moindre importance que dans d’autres films des frères Coen tant le film se fixe sur ce musicien (en même temps, vous me direz que c’est logique). Même pour ceux-ci on n’a pas le droit à la même galerie qui revient de manière récurrente au cours de leurs films, à part notre cher John Goodman dont j’ai d’ailleurs trouvé l’intervention percutante que d’habitude. La nouvelle coqueluche d’Hollywood Carey Mulligan ne sert pas à grand-chose, à si à dire fuck, Justin non plus. En clair même si ceux-ci sont moins mis en avant, j’aurais préféré que leur choix soit plus pertinent.
Qui dit film sur un musicien dit importance de la musique, et là, franchement, les Coen brothers fait très fort, en tant que parfait profane de la music folk j’ai été absorbé, captivé par ce que j’avais à l’écran, grosse grosse claque de ce côté-là, notamment dès la scène d’introduction où on mis dans le bain. Mais par contre d’un autre côté je dirais que ces instants musicaux se font parfois un peu trop présents, ce qui enlève un petit plus à leur charme.
La réalisation bien entendu, comme chacun s’en doute est ici très belle, on sent vraiment toute la maitrise des réalisateurs, qui au-delà de l’appréciable photographie et la réussite des plans, ont d’ailleurs optés pour une réalisation par certains côtés très ternes, qui se mêle bien avec le propos du film, est pourrait-on dire la couleur de la vie de Llewyn, maussade.
Bon voilà, je ne préfère pas trop en dire pour vous laisser plus de plaisir à la découverte, mais en tout cas je m’avance peut être un petit peu, mais je crois avoir trouvé un des films de l’année, ce n’est pas le meilleur Coen, loin de là, mais c’est sans doute un des plus attachants et émouvants.
En tout cas, Joel et Ethan, encore merci pour votre au cinéma, et les émotions que vous nous transmettez depuis bientôt 30ans (enfin moi un peu moins…), chapeau mes amis.
Commentaire de Chris.P |
Les frères Coen brossent le portrait d'un musicien loser très attachant et magnifiquement interprété par Oscar Isaac. Malgré des acteurs remarquables, un humour subtil, une musique folk superbe, je suis restée sur ma fin.
Ce film sonne un peu creux. À la fin du film, nous laissons notre musicien talentueux exactement où nous l'avions trouvé au début. Ses tribulations ne semblent pas l'avoir enrichi d'aucune façon. Dommage!
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