
Glory - Slava
de Kristina Grozeva, Petar Valchanov
Genre : Comédie Dramatique
Nationalité : Bulgarie
Année de sortie : 2017
Durée : 01h41
Version : Couleur
Public : Tout public
C’est l’histoire de Tsanko Petrov, un homme pauvre qui travaille pour la compagnie nationale des chemins de fer bulgare depuis 25 ans. Il passe ses journées à frapper les vis des rails avec une grosse clef à molette et à les revisser si elles ne font pas le bon bruit. Un jour, Tsanko trouve un million de levs sur la voie. Il en informe aussitôt la police. Le ministre des transports, accusé récemment de corruption, en profite pour se faire une bonne publicité. Il proclame que Tsanko est un héros et le convie à une cérémonie en son honneur. Julia Staikova, la directrice des relations publiques, va tout faire pour préserver l’image de l’institution qui l’emploie. Elle substitue à Tsanko sa montre de famille pour la remplacer par une montre flambant neuve. C’est le ministre en personne qui la lui offre devant les caméras. Mais cette magnifique montre-bracelet ne fonctionne pas. Petrov décide alors de récupérer l’objet de famille qu’on ne lui a pas rendu…
Le film rend compte de la distance entre les autorités corrompues et le fidèle employé dévoué. Tsanko est un homme honnête, pur, qui a travaillé de ses mains toute sa vie, proche de la nature. Il ignore la bassesse et ne s’arrête pas à l’argent. Il se bat dans un monde où tous les coups bas sont permis. Face à lui, le monde du pouvoir est incarné principalement par Julia Staikova, une femme sans principes, sans pitié, emplie de faux semblants, championne de l’amoralité et de la superficialité.
Glory est le second volet d’une trilogie, après The Lesson sorti en 2015. Les deux réalisateurs s’inspirent d’affaires rapportées dans la presse bulgare. Pour Glory, le fait divers qui s’est déroulé en 2001 prend tout son sens en tant que drame social et politique. Il se transforme en une parabole tragi-comique sur les inégalités et la corruption qui gangrènent le pouvoir dans les démocraties, une image captivante d’une Bulgarie fracturée.
Mais ne vous y trompez pas ! Si le tragique l’emporte, c’est le registre comique qui domine dans cette histoire. Le film est drôle, enlevé, souvent joyeux et jamais misérabiliste.
Glory est un film puissant qui a remporté une dizaine de prix glanés en France, en Belgique, en Croatie, en Grèce, en Suisse, en Bulgarie, en Espagne, aux USA et en Irlande !
MS
Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne
Ce film a été programmé aux cinémas Studio
- Semaine du Mercredi 17 Mai 2017 au Mardi 23 Mai 2017
- Semaine du Mercredi 24 Mai 2017 au Mardi 30 Mai 2017
- Semaine du Mercredi 31 Mai 2017 au Mardi 6 Juin 2017
Définition des pictos :
- Séance 3D
- Ciné Relax
- Version française
- V.O + Sous-titrage (FR)
- Sans Paroles
- Audio description
Votre avis
Commentaire de Hervé RIGAULT |
La cheminot bègue, la dircom arriviste et et le journaliste d’investigation. Glory a tout d’une fable qui n’a, finalement, rien d’exotique, même si la Bulgarie semble bien engagée dans la voie du progrès et de la « démocratie de marché ».
Une mention spéciale à Margita Gosheva qui parvient à se rendre détestable plus qu’à souhait en interprétant un personnage qui n’est pas sans faire penser à la DRH jouée par Céline Salette, mise en scène dans Corporate.
Commentaire de Jacques Chenu |
Le synopsis tout simple, tient en une ligne : c’est l’histoire d’un mec qui a perdu sa montre et qui veut absolument la récupérer. Et pourtant, ce film est formidable ! Avec un bon patibulaire, une brute au visage d’ange, quelques truands ordinaires et bien sûr un magot, il nous dit beaucoup de choses sur la marche du monde. L’histoire se passe de nos jours en Bulgarie. Tsanko, le bon, a deux tares, il est bègue et honnête. Il est seul, rejeté par ses collègues et ignoré par sa hiérarchie. L’histoire de son combat homérique avec la brute, la belle et cynique Julia, pour récupérer sa montre héritée de son père, est une peinture drôle et ironique de nos sociétés corrompues contemporaines. Tout le monde triche, « et alors ? » comme disent certains… Sic transit gloria mundi. « Glory », c’est aussi la marque de la montre du pauvre Tsanko, faible héros.
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