Fuocoammare, par-delà Lampedusa
de Gianfranco Rosi
Genre : Documentaire
Nationalité : Italie
Année de sortie : 2016
Durée : 01h49
Version : Couleur
Public : Tout public
Gianfranco Rosi a décidé de promener sa caméra dans les 20 km2 de l'île de Lampedusa, aujourd'hui célèbre pour être devenue l'un des plus importants points d'arrivée de ces migrants qui fuient la guerre et la misère qui font leur quotidien. Pour ce documentaire réalisé sans commentaires, il a adopté une approche double puisqu’il nous fait d’abord suivre des habitants de l’île et principalement Samuele, un garçon de 12 ans qui semble très éloigné des bouleversements causés par l’arrivée incessante de migrants ayant parfois miraculeusement échappé à la mort. Puis, petit à petit, il fait justement entrer ces migrants dans le champ, non plus comme une simple statistique ou comme un groupe indistinct, mais comme des individus et des groupes qui ont l’envie de vivre chevillée au corps.
Fuocoammare s’annonce comme un documentaire aussi atypique qu’émotionnellement puissant.
Sources : bfi.org.uk
Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne
Ce film a été programmé aux cinémas Studio
- Semaine du Mercredi 28 Septembre 2016 au Mardi 4 Octobre 2016
- Semaine du Mercredi 5 Octobre 2016 au Mardi 11 Octobre 2016
- Semaine du Mercredi 12 Octobre 2016 au Mardi 18 Octobre 2016
Définition des pictos :
- Séance 3D
- Ciné Relax
- Version française
- V.O + Sous-titrage (FR)
- Sans Paroles
- Audio description
Votre avis
Commentaire de Catherine FELIX |
La caméra de Gianfranco Rosi se pose à Lampedusa pour donner à voir ce qui se passe sur cette île dans un "documentaire". Aucun commentaire en voix off... L'image seule...
Deux mondes se côtoient sans jamais se rencontrer, les migrants et les habitants de Lampedusa. Seul lien entre ces deux mondes : le médecin.
Et le film alterne de manière systématique les scènes insoutenables de sauvetage des migrants et des scènes de la vie quotidienne qui prêtent à sourire : le garçon qui a un œil paresseux (le spectateur lui-même aurait-il aussi le même défaut de vision ?), sa grand-mère, son père, son copain, le plongeur, l'animateur radio...
Beaucoup d'afféteries dans la caméra font presque basculer le film dans la science-fiction avec ces hommes protégés par des combinaisons blanches ou ces migrants avec leurs couvertures de survie scintillantes dans la nuit ou ces scènes de plongée la nuit filmées comme une image d'échographie prénatale...
Beaucoup de scènes répétitives aussi : la chasse à la fronde, le dîner avec les spaghetti goulûment avalés, la demande de chanson à l'émission radiophonique, les gamins qui jouent à mitrailler un ennemi invisible (ce sera la dernière image du film d'ailleurs)...
Le spectateur devient l'otage de la caméra, tantôt il sourit, tantôt il serre les dents et le cœur quand Rosi lui montre l’innommable mais il le montre d'une manière telle que je n'ai pas été convaincue, parce que l'image est trop travaillée, parce que montrer seulement en assénant lentement des images volontairement choisies par l'effet esthétique qu'elles peuvent avoir, en les répétant jusqu'au paroxysme final des morts au fond du bateau sur lesquels la caméra glisse lentement, ne suffit plus à dénoncer l'horreur.
C'est là la quotidien de Lampedusa des deux côtés ? Oui et après ? que fait-on par-delà Lampedusa ? Silence !
Les images m'ont fait ressentir la même impression de malaise que le commentaire surdit en voix off de Bunuel dans Las Hurdes !
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