Comme l’an dernier avec « Les confessions » de Roberto Ando, nous voila à nouveau associés, mais pas sous la forme d’une fable, à un sommet géopolitique dont l’enjeu est double : l’unité du continent sud américain et en même temps l’acquisition d’un véritable statut pour le nouveau président argentin incarné par Ricardo Darin.
Mais sur ce sommet planent aussi des ombres, celles du puissant voisin américain qui suscite les divisions, également celles portés par la fille du président argentin lui même qui brouillent également les frontières entre la réalité et le mensonge. Le vertige s’empare alors de la cordillère chilienne, le doute chasse les certitudes et les situations échappent au contrôle qui semblait pourtant implacable.
Santiago Mitre fait lui preuve d’une grande maîtrise de son récit, il se permet même une référence au Hitchcock de « La maison du Docteur Edwards ». Pour autant, la clé de la double énigme ne nous est pas totalement donnée. Ricardo Darin semble bien , lui, avoir atteint un nouveau sommet.