A première vue, on est pris par l'histoire, pas tellement le temps de s'ennuyer, tout fonctionne... Et puis en sortant de la salle, très vite on s'interroge : 1 brin de Guerre des Etoiles, 1 pincée de Matrix, 2 cuillères de Mad Max, 1 centilitre de Marvel, 1 zeste de Gladiator..., un peu de tout ce qu'on connaît déjà dans la cuisine cinématographique nord-américaine. Aussi peu de surprises que dans un fast food. On a passé un bon moment et c'est tout ! C'est comme si on tournait un peu en rond : la question de l'hégémonie qui taraude une civilisation américaine pleine de doutes sur elle-même depuis Apocalypse Now ; celle de la relation complexe entre "charge" (responsabilité vis-à-vis des autres) et "pouvoir" (hubris) ; la reconnaissance de la place de le femme (questionnée en permanence depuis les années 1960) et un écho à l'écologie... Sur ce point, ok, Franck Herbert fut un visionnaire en matière de littérature, mais pour ce qui est du cinéma je ne peux m'empêcher de penser à "Soleil Vert".