Des scènes très fortes ponctuent le film, comme, dès le début, cette descente interminable d’un cercueil dans un escalier délabré du batiment 5 ou comme celle de l’incendie et de l’évacuation qui s’en suit. On sait que ces scènes ne sont pas purement imaginaires, mais qu’elles ont été vécues, souvent douloureusement, par Ladj Ly ce qui leur confère une grande authenticité.
Pourtant, on ne retrouve pas totalement dans Bâtiment 5 la puissance qui émanait des Misérables. Peut être parce qu’ici, c’est l’affrontement de deux binômes (eux mêmes traversés de contradictions, LL ne sombre jamais dans le manichéisme ou le simplisme) qui prédomine, reléguant les autres personnages au rang de figurants, quand la multiplicité des acteurs animaient le précédent.
On attend donc impatiemment le troisième élément de la trilogie.