Les rétrospectives de la rentrée - Gregg Araki
Gregg Araki naît à Los Angeles en 1959 dans une famille nippo-américaine. Après un diplôme en théorie du cinéma à l’Université de Santa Barbara, il étudie la réalisation à l’Université de Californie (USC).
Influencé par Jean-Luc Godard, John Waters ou David Lynch, Araki réalise son premier film, Three Bewildered People in the Night en 1987. Tourné en 16mm pour à peine 5 000 dollars, il remporte trois prix au Festival de Locarno et demeure emblématique du cinéma-guérilla américain.
Araki crève l’écran avec son troisième long métrage, The Living End, en 1992. Prenant de front l’épidémie du Sida, le film fait fureur au Festival de Sundance et propulse Araki comme l’un des auteurs majeurs du “New Queer Cinema” avec Gus Van Sant et Todd Haynes.
C’est avec la trilogie “Teenage Apocalypse”, comprenant Totally F***ed Up (1993), The Doom Generation (1995) et Nowhere (1997) qu’Araki redéfinit la représentation de la communauté LGBTQI+ à l’écran et affirme son style : esthétique punk, récits éclatés et personnages hauts en couleur.
En 2004, il accède à la reconnaissance internationale avec Mysterious Skin, film par lequel son cinéma prend un tournant plus sobre et plus sombre qu’on retrouvera par la suite dans White Bird (2014). Entre les deux, Gregg Araki remporte la première Queer Palm au Festival de Cannes avec le délirant Kaboom (2010). Après avoir réalisé et produit la série Now Apocalypse pour la chaîne Starz, le cinéaste signe son retour en 2025 avec un nouveau film au titre typiquement “Arakien” : I Want Your Sex.
Source : Capricci.fr