Taxi Teheran

Taxi Teheran

de Jafar Panahi

Avec
Jafar Panahi

Genre : Comédie Dramatique

Nationalité : Iran

Année de sortie : 2015

Durée : 01h22

Version : Couleur

Public : Tout public

Cinéaste délinquant multi-récidiviste, Jafar Panahi est peut-être l'un des seuls réalisateurs à être aussi bien (voire mieux?) connu des services de police que du public... Condamné à plusieurs reprises en Iran (assignation à résidence, prison et interdiction de tourner...) il n'en a pas moins continué à faire des films clandestins et à réussir à les faire sortir du pays et distribuer à l'étranger (trois fois en quatre ans!).

Avec Taxi, il nous embarque de manière semi-clandestine à bord d'un taxi de Téhéran, dont le chauffeur n'est autre... que lui-même. Comme il n'est pas vraiment chauffeur professionnel, il lui arrive de ne pas connaître ses itinéraires, de se tromper, encourant parfois la colère de ses passagers... Passagers qui se succèdent rapidement sur le siège arrière, parfois montent à plusieurs en même temps, se disputent, discutent politique, droit des femmes, charia, cinéma... Bref, toute une vie, toute une ville s'installe dans ce taxi-microcosme sans qu'il soit forcément facile de distinguer ce qui est « mis en scène » de ce qui relèverait de la caméra cachée.

Le procédé n'est pas vraiment nouveau, en 2004, Kiarostami nous avait déjà donné Ten, qui suivait le même schéma, mais entretenait moins l'ambiguïté. Seulement voilà , Panahi n'est pas Kiarostami, Panahi a l'ironie mordante, le verbe haut (ou tout au moins, ses personnages ont-ils verbe haut) et le script alerte. Aussi, même si ce n'est pas à proprement parler une comédie, Taxi est-il un film qui va vite, suscite le rire et multiplie les niveaux de lecture et d'interprétation, voire -aux dires de certains critiques- une franche jubilation devant le jeu auquel il nous invite.

Grand habitué des festivals, qui ont systématiquement reconnu la qualité et l'originalité de ses films (Il a déjà reçu une Caméra d'or et un Prix du jury (Un certain regard) à Cannes, un Lion d'or à Venise, un Léopard d'or à Locarno, deux Ours d'argent à Berlin, excusez du peu !), Taxi, sa dernière livraison vient de recevoir l'Ours d'Or à Berlin ! Il fait partie de ces cinéastes dont on attend toujours des nouvelles avec impatience, tant les films qu'il nous propose savent toujours se renouveler.

 

Sources : filmdeculte.fr, imdb.com, lemonde.fr

Filmographie sélective : Ballon blanc (1995), Le Cercle (2000), Sang et or (2003), Hors-jeu (2006)

+court métrage : MeTube : August Sings Carmen 'Habanera'

Autriche – 2013 – 4', de Daniel Moshel, avecAugust Schram, Albert Maier, Elfie Wünsch.

Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne

Ce film a été programmé aux cinémas Studio

  • Semaine du Mercredi 15 Avril 2015 au Mardi 21 Avril 2015
  • Semaine du Mercredi 22 Avril 2015 au Mardi 28 Avril 2015
  • Semaine du Mercredi 29 Avril 2015 au Mardi 5 Mai 2015
  • Semaine du Mercredi 6 Mai 2015 au Mardi 12 Mai 2015
  • Semaine du Mercredi 13 Mai 2015 au Mardi 19 Mai 2015

Définition des pictos :


  • Séance 3D
  • Ciné Relax
  • Version française
  • V.O + Sous-titrage (FR)
  • Sans Paroles
  • Audio description

Votre avis

    Commentaire de Hervé RIGAULT |

    Jafar Panahi est un réalisateur malicieux.
    La promenade qu'il nous propose de faire dans Téhéran, les personnages qui se succèdent dans son taxi ne font que servir de prétexte à un jeu de réflexions autour autour de l'enregistrement d'images (licites, illicites, anodines), des différents usages ou non usages de ces enregistrements et des (im)possibilités de diffusion des enregistrements dans l'Iran d'aujourd'hui qui n'est pas que l'Iran des mollahs comme on a tendance à le croire un peu trop rapidement. C'est tout Téhéran qui semble se prêter à ce jeu.
    Ne serait ce que sous cet angle, ce film ne manque pas de saveur.
    Avec un peu de recul, on peut en arriver à se demander qui, en France, pourrait bien avoir le culot de nous offrir une petite comédie du même acabit, à propos, par exemple, de la loi sur la surveillance que vient de nous concocter, en utilisant le prétexte des attentats de janvier, notre très libéral et très jeune 1er ministre.

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