J’ai été séduit par la beauté des paysages, la langue bien sûr (ex prof d’anglais), mais les errements de ce dadais un peu trop niais ont fini par me lasser. Tout est trop beau et lisse dans la reconstitution, les hardes des gueux ont l’air d’avoir été bien lavées et repassées, tout est immaculé, ou soigneusement maculé de boue au retour d’une chevauchée dans la campagne. Quant à l’intrigue, j’ai aimé le questionnement, l’entretien du doute qui plane jusqu’à la fin de l’histoire, mais le comportement du héros qui fonce tête baissée est trop caricatural à mon goût. Les deux principaux acteurs, Rachel Weisz (Rachel) et Sam Claflin (Philip) sont bons, mais l’homo eroticus qui sommeille en moi n’a pas été vraiment séduit par Rachel, femme austère et froide. J’ai donc eu du mal à adhérer à cette histoire d’amour fou, même si le jeu de l’actrice est très convaincant. En résumé, j’ai constamment oscillé entre intérêt et ennui.