Le Lendemain

Le lendemain

de Magnus von Horn

Avec
Ulrik Munther
Mats Blomgren
Alexander Nordgren
Wieslaw Komasa
Loa Ek

Genre : Drame

Nationalité : Pologne

Année de sortie : 2016

Durée : 01h41

Version : Couleur

Public : Tout public

John, encore lycéen, revient chez lui après une longue absence. Il a purgé une peine de prison et retourne dans son lycée. Mais personne n'a oublié son crime : rejeté par ses anciens amis, sa présence va attiser chez chacun les pulsions les plus noires... Direction la Suède pour ce premier long métrage d'un jeune réalisateur trentenaire qui a étudié le cinéma en Pologne à la très réputée école de Lodz. Joué par le jeune Ulrik Munther dans son premier rôle, même s'il est une star de la chanson dans les pays scandinaves ainsi qu'au Japon et aux États-Unis, il se situe dans un décor villageois propret et une campagne dont les couleurs sont une déclinaison de pastels gris bleu où tout paraît calme et tranquille. Mais, on le sait, il ne faut pas se fier aux apparences. Un meurtrier qui revient sur les lieux de son crime et qui, rejeté par sa communauté, doit se battre pour retrouver sa dignité : le thème est connu, mais Le Lendemain l'aborde de façon prenante et originale. Tout d'abord parce qu'il s'agit d'un adolescent et que sa communauté, c'est essentiellement son lycée. S'il est peut-être naïf (et sa famille aussi) en imaginant pouvoir continuer ses études sur le lieu même du drame, John n'a en tous cas pas pris en compte la peur qu'il inspire désormais à ses anciens amis. Peur qui amène un rejet quasi total qui va tourner à la chasse à l'homme.


La grande force du film, c'est de nous positionner aux côtés du « coupable » et de ne pas le lâcher. On est en même temps horrifié par ce que l'on découvre sur John mais tout autant effrayé par les réactions de ceux qu'il retrouve. Les repères sont brouillés, ya- t-il des bons ? Y-a-t-il des méchants ? John agit comme un révélateur et il questionne la société en général. Le Lendemain nous met donc dans une position inconfortable, certes, mais complexe, passionnante et riche car il questionne notre propre humanité, notre propre rapport au pardon, à la morale, au droit à la rédemption. D'une puissance rare, le film est économe en effets et peut paraître froid. Mais sous la glace, il bouillonne de tant de sentiments contradictoires, de violence rentrée et d'espoirs contenus qu'il est impossible d'y rester indifférent. En se concentrant sur l'essentiel, aucune fioriture ici, le film marque son empreinte et laisse des souvenirs très forts.
JF

Bande annonce

Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne

Ce film a été programmé aux cinémas Studio

  • Semaine du Mercredi 1 Juin 2016 au Mardi 7 Juin 2016
  • Semaine du Mercredi 8 Juin 2016 au Mardi 14 Juin 2016
  • Semaine du Mercredi 15 Juin 2016 au Mardi 21 Juin 2016

Définition des pictos :


  • Séance 3D
  • Ciné Relax
  • Version française
  • V.O + Sous-titrage (FR)
  • Sans Paroles
  • Audio description

Votre avis

    Commentaire de Patgir |

    Quel film du mois !!! Peut-être même l'un des films de l'année. Ces dernières années, le cinéma et les séries scandinaves tiennent le haut du pavé du cinéma mondial. La tension dans ce film est phénoménale. On reste scotché au fauteuil. On compatie à la détresse de ce jeune homme et sa famille, même si son crime n'est pas clair. On peut comparer ce drame au génial "La chasse" avec Mads Mikkelsen. Seul bémol : le film finit sans conclusion.

    Commentaire de Catherine FELIX |

    Comme dans "Le Dernier jour d'un condamné" de Victor Hugo, on ne saura jamais quel crime a été commis par John ni dans quelles circonstances il l' a été ni pour quelles raisons. Le passé n'est pas le propos du réalisateur et ce qui l'intéresse, c'est le présent, c'est de montrer la réaction des autres quand l'adolescent revient chez lui. Lâcheté, veulerie, silence des adultes et des camarades qui empêchent toute rédemption. Seuls les chiens semblent l'accueillir avec affection ! Même la jeune Maline qui est attirée par lui finit par reconnaître que John lui faite peur comme il fait peur à tous. Terrible constat d'humanité ou plutôt d'inhumanité. La fin est ouverte mais c'est vers la caméra, donc vers nous, que fonce John sur sa moto. Quel rôle jouerions-nous dans cette histoire si nous en faisions partie ?

    Commentaire de Hervé RIGAULT |

    Seulement 6 projections pour le film du mois, est ce une erreur ?

    Commentaire de Hervé RIGAULT |

    On est un peu dans la configuration de « The boyA » de John Crowley sorti en 2007. Mais ici ce n'est pas puissance de nuisance de l’industrie médiatique qui condamne à l'échec tragique les chances de ré humanisation du jeune réprouvé. C'est bien la communauté villageoise toute entière qui est responsable de l'exclusion de John qui lui même finalement semble partager les valeurs et le comportement de ceux qui le traquent.
    Bienvenue au paradis scandinave avec ses belles lumières bleutées, si froides pourtant. La tension est permanente tout au long du récit et nourrit nos interrogations (plus ou moins malsaines) : qu'a t il fait ? Pourquoi est il revenu se jeter dans la gueule du loup ? …etc
    Mais Magnus von Horn n'en fait il pas un peu trop  avec cette bande de jeunes rebelles sans cause et ces adultes impuissants qui semblent sortis de la « Fureur de vivre » ? De même avec l'attaque de la maison familiale n'y a t il pas une rupture de genre fatale à l’homogénéité du film ?

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