« Le Grand Jeu » commence comme une pub ou un clip pour ados avec une bonne cinquantaine de plans à la minute et une voix off. Difficile à suivre et fatigant pour mon vieux cerveau ramolli. Heureusement, après cette introduction échevelée, la mise en scène se fait plus calme et posée.
Pour une fois c’est une femme, pas trop malhonnête, qui tire les ficelles, et c’est une belle revanche, mais de là à en faire une héroïne inflexible et intègre… On voit qu’on est en plein dans les travers de la société américaine, avec la réussite individuelle au cœur de l’histoire. Il faut absolument que l’héroïne soit jeune, belle, riche, intelligente et qu’elle avance à toute vitesse. Tout ça est un peu paradoxal car il est beaucoup question de vertu… et d’argent. La leçon de morale dans ce contexte est surprenante.
Autre « détail » étonnant, les seins de la chaste Jessica Chastain, omniprésents, envahissants, et pourtant, rien sur la vie sexuelle de la belle … Molly semble mener une vie de nonne, affriolante, toute en séduction. J’ai des doutes sur la personne qui s’auto-glorifie via son personnage car finalement, après la revanche sur le père, la grande motivation consiste à amasser toujours plus comme dans « Tout l’argent du monde ».
Malgré tout, je ne me suis pas ennuyé en suivant ce récit sinueux, ce film reste un assez bon divertissement.