En regardant Koblic, j’ai pensé à deux autres films sud américains.
« Citoyen d’honneur » de Mariano Cohn et Gaston Duprat mettait déjà en évidence, même si l’action se déroulait dans un contexte plus récent, que les villages de la Pampa ont toujours quelque chose d’inquiétant. Le policier qui règne sur la Colonie filmée par Sebatian Borensztein s’inscrit rétrospectivement dans cette sinistre lignée. A moins qu’il ne s’agisse d’un préjugé de cinéastes urbains ?
En 2015, le chilien Patricio Guzman nous donnait un film merveilleux et effraynat à la fois qui parvenait à articuler vision cosmique et histoire anthropologique et politique. C’est un bouton plus ordinaire que triture Tomas Koblic mais ils semble tout autant attaché à un cauchemar de la même nature.
Rester que la comparaison du film de Borensztein avec les deux précédents n’est pas tout à fait à son avantage. Sans être vraiment ennuyeux, sa démonstration paraît tout de même un peu lourde, un peu plate.