Ixcanul

Ixcanul - Volcan

de Jayro Bustamante

Avec
María Mercedes Croy
Maria Telon
Manuel Antún
Justo Lorenzo
Marvin Coroy

Genre : Drame

Nationalité : Guatemala

Année de sortie : 2015

Durée : 01h31

Version : Couleur

Public : Tout public

Maria, jeune Maya de 17 ans, vit avec père et mère, sur les flancs d'Ixcanul, un volcan actif. Sa famille a arrangé son mariage avec Ignacio, le propriétaire des plantations de café dans lesquelles elle travaille. Elle pense ainsi garder un toit. Maria, elle, rêve de partir de l'autre côté du volcan, aux États Unis, en suivant son ami Pepe. Mais rien ne se passera comme elle le désire... Jayro Bustamente décrit avec minutie les coutumes issues d'un autre âge et les croyances d'une communauté semblant vivre hors du temps. Comme dans un système féodal, la loi du maître rend impuissants les paysans. Vous ne serez pas prêts d'oublier le même plan fixe et serré qui commence et termine le film ! L'Ours d'argent Alfred-Bauer à la Berlinale 2015 et l'Abrazo d'or ainsi que le Prix de la Critique internationale au festival de Biarritz ont été décernés à l'émouvant Ixcanul.

MS

 

Bande annonce

Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne

Ce film a été programmé aux cinémas Studio

  • Semaine du Mercredi 25 Novembre 2015 au Mardi 1 Décembre 2015
  • Semaine du Mercredi 2 Décembre 2015 au Mardi 8 Décembre 2015
  • Semaine du Mercredi 9 Décembre 2015 au Mardi 15 Décembre 2015

Définition des pictos :


  • Séance 3D
  • Ciné Relax
  • Version française
  • V.O + Sous-titrage (FR)
  • Sans Paroles
  • Audio description

Votre avis

    Commentaire de Jacques Chenu |

    J’aime les films ancrés dans un territoire. Là-bas, au Guatemala, le personnage principal s’appelle Ixcanul, c’est un volcan plein de vie, on l’entend gronder, on le sent prêt à exploser… Il en va de même pour Maria, l’autre personnage principal, elle aussi pleine de vie, bouillonnant intérieurement.
    Pendant une bonne partie du film, j’ai eu l’impression de regarder un documentaire sur la vie de paysans guatémaltèques (Indiens Mayas), avec leurs rites, la vie quotidienne dans la petite « ferme », le travail dans les plantations de café… Et pourtant, nous sommes bien dans une fiction, avec un scénario et des acteurs. En fait, le réalisateur guatémaltèque Jayro Bustamante s’est inspiré de faits réels, et il a réalisé une sorte de docu-fiction captivant.
    La mise en scène est très réussie, les plans sont longs, avec dans certaines scènes, du hors-champ sonore (on voit les personnages parler sans entendre leurs paroles), ou du hors-champ visuel avec la scène d’accouplement des cochons par exemple, où la caméra cadre le regard de la jeune fille. Le récit est linéaire, il comporte quelques ellipses judicieuses. La bande son est extraordinaire, avec des silences, les bruits de la nature, et sans musique envahissante. Tout ceci est très réussi et très convaincant. Le dernier plan (identique au premier), superbe, illustre parfaitement la résignation de Maria qui ne peut échapper à sa condition. L’Amérique (US) fantasmée, au-delà du volcan, restera un rêve inaccessible. Curieusement, la vie en pleine nature de cette société, est corsetée et étouffante avec ses codes et ses interdits. Les cochons eux-mêmes, comme les hommes, ont besoin d’être ivres pour s’abandonner aux plaisirs de la chair…
    Ce film, très enrichissant, original et bouleversant, a pourtant été réalisé à partir d’un synopsis banal, l’histoire d’une jeune fille pauvre qu’on force à épouser un homme riche alors qu’elle en aime un autre.

    Commentaire de Hervé RIGAULT |

    Le Volcan.
    Ceux qui vivent sur son flanc le plus au Sud, soumis à la domination d'un patron invisible règnant sans partage sur la plantation de café, condamnés à vivre au milieu des serpents, avec quelques pauvres croyances pour maintenir le goût et la force de vivre. Domination redoublée par la langue qui ne leur permet ni de comprendre ni de se faire comprendre de ceux qui peuvent décider de leurs vies.
    De l'autre côté, l'attraction des illusions du rêve nord américain inaccessible et source de tragédie, dont certains ont bien compris qu'il ne pouvait qu'être frelaté.
    Et puis, au milieu de cette misère, il y a le personnage impressionnant de la mère de la jeune fille, tout de force morale et de bienveillance qui s'efforce de sauvegarder ce qui peut encore l'être.

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