En Guerre

En Guerre

de Stéphane Brizé

Avec
Vincent Lindon
Mélanie Rover
Jacques Borderie
David Rey
Olivier Lemaire (II)

Genre : Drame

Nationalité : France

Année de sortie : 2018

Durée : 01h52

Version : Couleur

Public : Tout public

Perrin Industrie, équipementier automobile, fait des bénéfices record ; ses salariés ont déjà fait d'importantes concessions, mais peu importe, il y a sûrement de plus grosses marges à dégager ailleurs, donc, hop... on ferme ! Et voilà 1.100 salariés sur le carreau... Sauf que cette fois-ci, écoeurés par tant de mensonges, il vont se battre, jusqu'au bout !

 

Trois ans après La Loi du marché, V. Lindon tourne à nouveau avec S. Brizé une histoire de ce qu'ils appellent les « vrais héros du quotidien » un registre où ils ont déjà fait leurs preuves !

Bande annonce

Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne

Ce film a été programmé aux cinémas Studio

  • Semaine du Mercredi 9 Mai 2018 au Mardi 15 Mai 2018
  • Semaine du Mercredi 16 Mai 2018 au Mardi 22 Mai 2018
  • Semaine du Mercredi 23 Mai 2018 au Mardi 29 Mai 2018
  • Semaine du Mercredi 30 Mai 2018 au Mardi 5 Juin 2018
  • Semaine du Mercredi 6 Juin 2018 au Mardi 12 Juin 2018

Définition des pictos :


  • Séance 3D
  • Ciné Relax
  • Version française
  • V.O + Sous-titrage (FR)
  • Sans Paroles
  • Audio description

Votre avis

    Commentaire de Hervé RIGAULT |

    Il n’est pas possible de reprocher au film Stéphane Brizé son manque de réalisme. Ceux qui ont vu des documentaires tels « Comme des lions » ou d’autres sur Goodyear ou Continental, ou ceux qui ont participé à un conflit de ce type ne seront pas en pays inconnu . Les discours, les arguments sont effectivement ceux qui s’échangent dans ces moments d’extrême tension et le positionnement des uns et des autres correspond, hélas, à ce qu’ont vécu des dizaines de milliers de salariés ces dernières années. Le choix du réalisateur d’entourer Vincent Lindon, très habité, d’acteurs non professionnels est, en outre, une réussite qui conforte l’impression générale.
    Diverses interrogations surgissent néanmoins à l’issue de la projection.
    On est amené à se poser la question de l’objectif poursuivi. Simplement rendre compte ? Sensibiliser ? Culpabiliser ? Et si l’effet produit allait à l’encontre de l’effet escompté ? Le sentiment qui prédomine est bien en effet celui de la fatalité dont on pressent, dès le début, qu’elle s’imposera inexorablement aux grévistes.
    Ensuite, on n’est pas plus intelligent après avoir vu le film qu’avant. Même si l’on perçoit la vacuité des arguments de la direction de l’entreprise, on n’accède à aucune clé de compréhension et de critique de la logique infernale qui l’expliquerait et la démonterait.
    Finalement, on peut se demander si un plus fort dosage en faveur d’une véritable fiction n’aurait pas été plus fécond.

    Commentaire de Jacques Chenu |

    Dès le départ, on est en immersion au cœur de la lutte des employés d’une entreprise qui va fermer définitivement. Réunions, débats, manifestations, occupation d’usine, le spectateur est plongé dans l’histoire, il est partie prenante de la lutte avec une caméra subjective et mobile qui suit les joutes oratoires au plus près. C’est du cinéma du réel, on est en plein documentaire, et ça marche, notamment pour un ancien fonctionnaire comme moi qui a eu la chance de ne jamais connaître ces galères. Et comme toujours, nous sommes témoins de l’impuissance des politiques (incompétence et / ou connivence), des calculs cyniques des patrons et des actionnaires, il n’y a jamais de place pour l’humain ou la morale dans ce monde financiarisé.
    MAIS, se pose encore une fois la sempiternelle question de la mise en scène au service d’un propos: problème des choix de cadrage, des mouvements de caméra intempestifs, images floues, pénibles à regarder… Nous sommes pourtant bien dans une fiction, avec un Vincent Lindon toujours aussi convaincant et émouvant, alors pourquoi faire absolument comme si… ? Comme si on ne se rendait pas compte que c’est du cinéma. Stéphane Brizé, le réalisateur, a bien délibérément choisi, dans de trop nombreux plans, d’occulter une grande partie du cadre avec le dos d’autres protagonistes, de déplacer sa caméra à toute vitesse comme si elle était tenue par un amateur incompétent. Je pense que si le côté fictionnel de l’histoire avait été plus assumé, le film n’aurait rien perdu de sa force. Des images plus « agréables » à regarder n’auraient pas nui au propos selon moi. On n’est pas obligé de balloter le spectateur en tous sens pour traduire l’inconfort de la situation des travailleurs et une mise en scène moins abrupte aurait peut-être permis de toucher un public encore plus large, ce qui reste quand même le but ultime du projet. Dernière remarque sur la mise en scène : l’ajout d’une musique envahissante jusqu’à en être parfois assourdissante me semble incohérent, en contradiction avec ce cinéma vérité. Fiction assumée dans la bande son ?
    Bon, il faut quand même aller voir ce film pour ce qu’il nous dit et ce qu’il nous raconte, il reste un beau témoignage de la lutte des classes et on ne s’ennuie pas une seconde en le regardant.

    Commentaire de Hervé RIGAULT |

    Tout à fait d'accord avec ton commentaire Jacques. L'Usine de rien, un film portugais réalisé par Pedro Pinho s'avère beaucoup plus riche (mais plus difficile aussi) en jouant la carte de la fiction, de l'allégorie et des dialogues, ce qui llui permettait également de ne pas tomber dans le défaitisme que je trouve très lourd dans "en guerre".

    Commentaire de Hervé RIGAULT |

    En complément, le point de vue de Frédéric Lordon: https://blog.mondediplo.net/en-guerre-pour-la-preemption-salariale

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