A Cuba, dans les années 80, les malades du SIDA sont exclus de la communauté des vivants par crainte de la contamination et attendent dans un sanatorium qui est autant une prison que la maladie les fasse basculer dans l'aile-mouroir voisine... Univers glaçant et fermé qui se révèle être un microcosme de l'humanité peut-être un peu trop convenu au niveau des caractères. Un boxeur qui s'est dopé se retrouve dans cet univers qu'il redoute mais qu'il est contraint d'accepter, pour servir d'acompañante à un malade. Entre les deux naîtra l'amitié qui surmontera la méfiance ou le rejet.
La mise en scène est un peu sage mais le sujet est traité de manière émouvante et sensible.
Le rejet de la maladie culmine dans la scène où le père du malade, un officier bien en vue du régime, condamne son propre fils sans pitié "au nom de la loi". En arrière-plan du film, il y a toute une vision du Cuba que l'on retrouve dans les romans de Leonardo Padura, entre solidarité, débrouille et horreur feutrée...