14 magnifiques plans fixes qui accompagnent le chemin du sacrifice tragique d'une adolescente que l'emprise d'un intégrisme religieux, portée par l'Eglise et par la famille (la mère à la fois et monstre et victime) remplit d'un sentiment de culpabilité et transforme en un petit soldat de Dieu.
A l'heure où la stigmatisation dans les pays occidentaux porte essentiellement sur la religion musulmane (également très matyrogène), il n'est pas malsain qu'un cinéaste occidental entreprenne de nous rappeler que toute religion (qu'il ne faut surtout pas identifier à la spiritualité) et peut être même toute croyance, porte en elle le risque d'une effroyable dérive morbide.
La pincée d'humour que l'on peut déceler de ci de là est toute à fait bienvenue pour aérer ce récit et nous permettre de respirer dans cet univers implacable.
Reste la signification mystérieuse de l'accession à la parole du jeune frère considéré comme autiste.