Birdman

Birdman

de Alejandro Gonzalez Inarritu

Avec
Michael Keaton
Zach Galifianakis
Edward Norton
Andrea Riseborough
Amy Ryan

Genre : Comédie

Nationalité : U.S.A

Année de sortie : 2015

Durée : 01h59

Version : Couleur

Public : Tout public

Dans un théâtre de Broadway, Riggan Thomson qui devint mondialement célèbre grâce à ses interprétations de Birdman (un super-héros) veut renouer avec sa gloire passée en montant une pièce intimiste de Raymond Carver. A quelques jours de la première, rien ne se passe comme prévu…

Après des films aussi forts que Amours chiennes, Babel, 21 grammes et Biutiful, le réalisateur mexicain s’aventure dans un registre inconnu  de lui jusqu’alors : la comédie noire. Réflexion sur le narcissisme dévorant des acteurs et des réalisateurs, transposition d’Opening Night à l’ère des super-héros, d’internet et de l’accélération du temps, avec une fabuleuse brochette d’acteurs (Keaton, Norton, Emma Stone, Naomi Watts…), et le mythe du Batman de Tim Burton. Une thérapie par le rire pour ce pari gonflé, bazar semi expérimental, virtuose ou manquant de finesse ? Le public du festival de Venise a adoré… et il est en course pour pas moins de 9 Oscars après avoir récolté deux Golden globes.

Sources : lemonde.fr – telerama.fr

 

 

Bande annonce

Les séances : Vous pouvez Acheter vos places en ligne

Ce film a été programmé aux cinémas Studio

  • Semaine du Mercredi 25 Février 2015 au Mardi 3 Mars 2015
  • Semaine du Mercredi 4 Mars 2015 au Mardi 10 Mars 2015
  • Semaine du Mercredi 11 Mars 2015 au Mardi 17 Mars 2015
  • Semaine du Mercredi 18 Mars 2015 au Mardi 24 Mars 2015
  • Semaine du Mercredi 25 Mars 2015 au Mardi 31 Mars 2015
  • Semaine du Mercredi 1 Avril 2015 au Mardi 7 Avril 2015

Définition des pictos :


  • Séance 3D
  • Ciné Relax
  • Version française
  • V.O + Sous-titrage (FR)
  • Sans Paroles
  • Audio description

Votre avis

    Commentaire de Jacques Chenu |

    Birdman, c’est brillant, éblouissant, virevoltant, on s’enfonce dans des couloirs sans fin, accroché aux basques du héros dans des plans séquences extraordinaires avec de superbes mouvements de caméra. La bande son est très réussie également, avec uniquement des sons d’ambiance et des percussions rythmées et angoissantes.
    En plus, le scénario, plein de rebondissements, narre une belle histoire avec des dialogues percutants, de très bons comédiens, beaucoup d’humour et d’autodérision et enfin, cerise bien rouge sur notre gros gâteau à la crème : cette très belle citation de Shakespeare dans Macbeth sur la vie, la mort, la comédie humaine, et ces hommes, pauvres pantins qui s’agitent et se pavanent sur la scène de la vie, rien qu’une heure, une heure durant, beaux et cons à la fois, et tout de suite oubliés… Bon, je suis passé du grand Barde au grand Brel, mais la citation à la fin du film illustre parfaitement le propos du réalisateur, lequel désamorce aussitôt pour mieux se moquer des acteurs.
    Et pourtant… « pour moi, personnellement, en ce qui me concerne, je… » (entendu un jour dans la bouche d’un journaliste télé), je (encore !) n’ai pas été transporté par cette belle machine bien huilée, ce feu d’artifices, ce jeu sur le moi, ce combat d’egos, tels des coqs se dressant sur leurs ergots. Cette histoire de Superhéros déchu, c’est Superego qui s’agite et se pavane devant nous sans vraiment suspendre l’incrédulité du moi qui regarde. Il y a trop de dualités dans ce film, Iñárritu oppose, confronte, cinéma populaire et cinéma d’auteur, cinéma et théâtre, Los Angeles et New York, acteurs créateurs et critiques, force et fragilité… Si j’ai admiré la virtuosité technique, je n’ai pas été touché comme je l’avais été par Rosetta des frères Dardenne, avec le même genre de plan séquence en ouverture, sauf que c’est bien plus sobre et qu’on (ou je ?) s’intéresse plus au destin de cette pauvre jeune fille qu’à celui de l’acteur déchu.
    D’autre part, malgré un temps diégétique court, le récit est tellement étiré qu’il en devient boursouflé. La critique du paraître du monde des acteurs semble virulente, mais au fond, on sent qu’Iñárritu aime le spectacle des ambitions qui s’affrontent. Il est fasciné par le nombrilisme vertigineux des comédiens.
    Pour conclure, s’il est vrai que le monde entier est une scène de théâtre (encore Shakespeare dans « Comme il vous plaira »), je terminerai en citant Pascal « Le moi est haïssable » : Iñárritu lui aussi, cherche plus à paraître qu’à être, il veut surtout séduire et il se montre alors moins convaincant. La preuve nous est donnée dans la scène finale, avec Riggan Thomson qui s’envole et le sourire de sa fille, c’est bien Hollywood qui gagne… et qui distribue des oscars en signe de reconnaissance.

    Commentaire de Hervé RIGAULT |

    En dépit de travellings non dénués de virtuosité (sans égaler Welles ou Ophuls tout de même) et d'une interprétation toute à fait talentueuse, Birdman ne décolle jamais (un comble), tout englué qu'il est dans un sujet bateau et des personnages stéréotypés auxquels on n'arrive pas à s'intéresser une seconde.

    Commentaire de Hervé RIGAULT |

    Sur le site de Télérama, un internaute a écrit:"Pour moi Birdman n'a pas volé ses récompenses et tous les amoureux de cinéma et du théatre devraient apprécier".
    Pour ma part, Birdman est davantage une machine destinée à décrocher les Oscars (sans pour autant devoir les voler), qu'à satisfaire les amoureux du cinéma qui peuvent être rapidement fatigués par cette mécanique nombriliste même si elle peut parfois se révéler subtile.
    L'amour du cinéma est une chose, la compétition pour les Oscars en est une autre, le rapport entre les deux est il établi ? Pas sûr.

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